Actualités of Wednesday, 26 November 2025

Source: www.camerounweb.com

Régionales du Peuple - Comment Alice Nkom orchestre la résistance virtuelle contre le régime Biya

Face aux élections régionales officielles du 30 novembre, Issa Tchiroma Bakary et sa porte-parole Alice Nkom lancent une consultation parallèle en ligne. Jeune Afrique révèle les détails d'une opération de mobilisation inédite qui vise à maintenir la pression sur le pouvoir.


Trois jours de paralysie totale du pays, un "livestream géant" et des consultations populaires en ligne : Jeune Afrique dévoile en exclusivité le plan audacieux imaginé par Alice Nkom, porte-parole d'Issa Tchiroma Bakary, pour boycotter les élections régionales tout en maintenant la contestation post-présidentielle.


Le magazine panafricain révèle une situation paradoxale au sein du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC). Alors que des militants du parti ont constitué des listes électorales, validées par l'administration en vue des régionales, Alice Nkom a annoncé le 22 novembre que la formation ne participerait à aucun scrutin.

Jeune Afrique rapporte les propos sans équivoque de la porte-parole : le FSNC ne prendra part ni aux régionales ni à aucune autre élection tant que "la volonté du peuple" - c'est-à-dire la victoire proclamée de Tchiroma Bakary à la présidentielle - "ne sera pas exécutée". Une position qui crée la confusion au sein même des rangs du parti.

Face à ce qu'elle considère comme un scrutin illégitime, Jeune Afrique révèle qu'Alice Nkom a imaginé une initiative parallèle baptisée "Les Régionales du Peuple". Selon les informations du magazine, il s'agit d'une vaste consultation symbolique en ligne, présentée par l'avocate comme "le plus grand livestream jamais vu au Cameroun".

Le concept, dévoilé par Jeune Afrique, est ambitieux : chaque région du pays doit pouvoir "parler", "voter" et "s'exprimer" via cette plateforme virtuelle. L'objectif est de créer une légitimité parallèle à celle des élections officielles et de démontrer que la population camerounaise n'a pas tourné la page de la contestation post-électorale.

Jeune Afrique révèle également les détails de l'opération "villes mortes" qui doit accompagner ces "Régionales du Peuple". Selon le magazine, Alice Nkom a appelé à trois jours consécutifs de paralysie du pays, avec un calendrier précis.

Le samedi 30 novembre, jour des élections officielles, sera consacré aux "activités religieuses et réunions sans commerce". Les lundi et mardi suivants verront une "paralysie totale" du pays. Jeune Afrique cite les mots d'ordre de l'avocate : "Trois jours pour montrer que le pays n'a pas tourné la page… Que personne n'a oublié… Et que nous ne voulons une seule chose : la vérité des urnes du 12 octobre."


Le magazine panafricain révèle que la participation du FSNC à de futures élections est conditionnée à des exigences que le pouvoir ne semble pas prêt à accepter. Alice Nkom réclame l'établissement de "la vérité des urnes" de la présidentielle du 12 octobre, ainsi qu'une refonte complète du code électoral et des institutions de supervision, notamment Elecam (Elections Cameroon) et le Conseil constitutionnel.

Des conditions que Jeune Afrique qualifie implicitement de maximalistes, tant elles impliquent une remise en cause totale du système électoral camerounais et, potentiellement, des résultats proclamés de la présidentielle.


Pour Jeune Afrique, cette initiative des "Régionales du Peuple" relève d'une stratégie claire : éviter que la base militante du FSNC ne se démobilise après l'échec de la contestation des résultats présidentiels. En créant des événements virtuels et des opérations de désobéissance civile, Alice Nkom tente de maintenir la flamme de la protestation.

Le magazine souligne que cette approche présente toutefois des risques. D'une part, la participation effective à des opérations en ligne et à des villes mortes reste incertaine. D'autre part, le boycott des élections officielles prive le FSNC de toute représentation institutionnelle, alors même que d'autres partis d'opposition ont fait le choix inverse.

Jeune Afrique rapporte la conclusion martiale du message d'Alice Nkom : "Connectés, présents, déterminés. On ne lâche rien. Le peuple debout vaincra." Des mots qui témoignent d'une volonté de poursuivre le combat, mais qui posent aussi la question de la durabilité d'une stratégie basée essentiellement sur la contestation virtuelle et symbolique.


Le succès ou l'échec de ces "Régionales du Peuple" constituera un test crucial pour mesurer la capacité de mobilisation réelle d'Issa Tchiroma Bakary et de son mouvement, au-delà des scores revendiqués lors de la présidentielle du 12 octobre.RetryClaude can make mistakes. Please double-check responses.