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Opinions of Tuesday, 17 April 2018

Auteur: André Baudouin Edimo

Régime RDPC: voici les nouveaux hommes de main de Biya

En réexaminant attentivement le gouvernement du 02 mars dernier, certains observateurs avancent un changement de grande ampleur institut que le président de la République a pris pour servir à ses côtés, de nouveaux collaborateurs qui allient jeunesse ; dynamisme et expérience. Ce qui augure un nouveau départ pour la politique du Renouveau dont le cap est désormais celui de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.

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Entre Samuel Mvondo Ayolo le nouvel entrant ; Ferdinand Ngoh Ngoh, Joseph Fouda maintenus à leurs postes et Oswald Baboké muté au Cabinet civil, le moins que l’on puisse dire c’est que Paul Biya dispose désormais à la Présidence de la République, d’une équipe capable d’insuffler un nouveau souffle à la politique du Renouveau.

Samuel Mvondo Ayolo


Promu Ministre, Directeur du cabinet civil de la Présidence de la République à l’occasion du réaménagement du 02 mars dernier, il était jusque-là ambassadeur du Cameroun en France. Il est désormais en charge du protocole d’Etat, de la communication et des affaires réservées du président de la République. Son arrivée à ce poste sonne le glas d’un long règne de Martin Belinga qui a eu le privilège de rassembler à lui seul tous les surnoms dignes de la mafia italienne.

Le « parrain », le « péage », le « bourreau »… Des pseudonymes qui démontrent à suffire le rôle trouble qu’il jouait auprès du président de la République selon certaines sources. Info ou intox ? Toujours est-il que c’est une nouvelle ère qui s’est ouverte au cabinet civil de la Présidence de la République. Celui qui s’occupe désormais des affaires du chef de l’Etat est un homme pondéré ; discret ; rigoureux dans son travail ; exigent envers lui-même et surtout, il est connu pour son honnêteté et sa droiture.

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C’est grâce à lui que le chef de l’Etat a pu découvrir la mascarade organisée autour de la résidence des ambassadeurs camerounais à Paris. Une affaire dans laquelle le Cameroun perdait plus de deux milliards de francs Cfa. S’il avait été attiré par le goût du lucre, il se serait contenté de sa « part » et continuer comme si de rien n’était. Mais, droit dans ses bottes, son intégrité lui dictant la conduite à tenir, il a fait le choix de tenir informé la plus haute autorité camerounaise.

Est-ce à partir de cet instant qu’il a gagné le coeur du père de l’opération épervier ? Difficile à dire quand on n’est pas dans les secrets de l’homme lion. En ce moment où le climat est délicat sur toute l’étendue du territoire national avec la menace qui plane sur l’équilibre de notre pays, nul doute que Samuel Mvondo Ayolo saura être à la hauteur de la tâche. Une révolution dans la communication et l’image du chef de l’Etat s’impose dès cette année électorale où certains ennemis de la République tirent les marrons du feu pour déstabiliser le Cameroun et jeter l’opprobre sur le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya.

Ayant pris la mesure de la chose, l’ancien ambassadeur veille depuis sa prise de fonction sur les hauts intérêts de la République. Est l’invitation qu’il adresse à tous les Camerounais dans l’éditoriale du dernier numéro du magazine « Le temps des réalisations » en dit long : « Restons lucide, faisons encore le bon choix ». Le choix d’un changement édifiant et constructif.

Oswald Baboké

Le qualificatif « adjoint » qui accompagne le substantif « directeur » n’enlève rien dans le rôle capital que doit jouer ce fidèle devant l’éternel auprès de Samuel Mvondo Ayolo. Bien au contraire. Avec la maîtrise du fonctionnement du palais qu’il a, le pasteur Oswald Baboké en même temps qu’il restera l’oreille attentive et le maître à penser de la première dame, sera un garde-fou très important pour le nouveau patron du cabinet civil.
Calme et discret, il a acquis une grande expérience en parcourant le monde avec le couple présidentiel et en arpentant les couloirs de la Présidence de la République.

Il sait donc qu’il y a des pentes bien raides vers lesquels il ne faudra pas balader Paul Biya en ces moments difficiles par lesquels le pays passe. Jusqu’ici conseiller très discret, véritable touche à tout avec une prédilection pour la communication, il est présenté comme un pilier très important dans la nouvelle architecture du cabinet civil de la Présidence. Ce, autant que les collaborateurs du chef de l’Etat au Secrétariat de la Présidence.

Ferdinand Ngoh Ngoh

Son hyperactivité à la Présidence de la République fait de lui un maillon déterminant dans le dispositif de reconstruction mis en place par le chantre du Renouveau. Par son travail méticuleux, il a acquis la confiance du chef de l’Etat comme un chèque en blanc. Les hautes instructions du président de la République, il les applique avec doigté. Les habitués des couloirs d’Etoudi disent que tous les dossiers que lui confie le chef de l’Etat connaissent un aboutissement heureux.

Ça été le cas en 2013 avec la négociation pour la libération des otages français enlevés dans la région de l’Extrême-nord en 2013. Diplomate de formation passé par les Nations Unies et le Ministère des relations extérieures, il a su mettre ses talents de négociateurs à profit à l’occasion de cette lourde mission au cours de laquelle l’on l’a vu faire personnellement le déplacement pour chercher les otages à Maroua et les ramener à Yaoundé.

Spécialiste des questions de sécurité, certaines décisions prises par Son Excellence Paul Biya dans le cadre de la lutte contre BokoHaram lui auraient été soufflées par ce fin limier originaire de la région de l’Est. Avec le relief particulier qu’il a donné au poste de SGPR, Ferdinand NgohNgoh reste auprès du chef de l’Etat comme le pilote du renouveau qui prend son envol dans la plus haute institution de la République. Habitué à la gestion des dossiers délicats en l’absence du président Biya, ce n’est certainement pas aujourd’hui que la donne changera. Bien au contraire, le climat social l’invite à plus d’abnégation et d’ardeur au travail. Et Dieu seul sait qu’il peut se donner entièrement pour la défense des intérêts de la République.

Simon Pierre Bikele

Il compte parmi ceux qui ont su avec le temps, améliorer leur capital sympathie auprès du chef de l’Etat. Mais malgré la haute confiance dont il bénéficie de la part du président Paul Biya, l’homme est resté droit dans ses bottes. Humble et surtout discret, il s’occupe des tâches qui sont les siennes sans grand bruit. Loin des feux des projecteurs, il l’est d’autant lorsque l’on parle des collaborateurs indélicats. Rarement un collaborateur du président de la République est autant resté dans l’anonymat. On dirait que son nom n’est mentionné nulle part.

Si chacun de ses compatriotes peut coller un nom sur chaque visage proche du chef de l’Etat, il y a en a qui pose toujours la question « c’est qui celui qui montre le chemin à Paul Biya ? ». Oui Simon Pierre Bikele qui est pourtant le patron du protocole d’Etat depuis 2009 continue d’évoluer comme un « no name » dans cette république du m’as-tu vu où être un collaborateur de Son Excellence signifie bénéficier de tos les passe-droits.

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Le digne fils de Sa’a dans le département de la Lekié région du Centre sait que dans son poste, il a beaucoup plus à donner qu’à recevoir. Il est conscient qu’il a déjà tout reçu rien qu’en étant au service du président Paul Biya. Sans sourciller, serein et sensible à tout ce qui se passe autour de son patron, il s’attèle à accomplir sa tâche en silence, les commentaires étant réservés à ceux qui peuvent et savent apprécier le travail bien accomplie.

Si tout devait s’arrêter aujourd’hui, le nom de Simon Pierre Bikele serait écrit en lettre d’or comme un serviteur fidèle dont la loyauté n’est déchiffrable que par ceux qui comme lui, aiment le travail bien accompli. Ayant couvert le protocole d’Etat d’un voile protecteur, il fait partie de la tranche des collaborateurs du Président de la République qui laissent rêveur et encouragent les jeunes générations à croire que le Cameroun est encore doté de citoyens loyaux et honnêtes.
Joseph Fouda

Il fait également partie de ceux qui incarnent la discrétion auprès de Paul Biya. Seul à pouvoir emprunter « la moquette de souveraineté » derrière le couple présidentiel, il a la lourde charge de la « mallette présidentielle ». Il serait pourtant naïf de le réduire au simple rôle de « porteur » de la mallette présidentielle. Conseiller spécial du chef de l’Etat, il assume ses responsabilités en toute discrétion.

Loyal, patient et pondérant, il a la charge des moyens de communication cryptés à la disposition du chef de l’État, dont un téléphone satellitaire. Dans l’entourage du président de la République, il se dit que l’homme qui est toujours proche du chef de l’Etat contrôle tout ce que la main de Paul Biya peut toucher.

Malgré sa position auprès du premier camerounais considérée comme un honneur par les officiers, le contre-amiral Joseph Fouda reste un homme ouvert, aimable et toujours prêt à se mettre au service même de ses subalternes d’après certaines confidences de la marine. Ces hommes et certainement bien d’autres sont ceux sur qui le chef de l’Etat compte désormais pour réaliser sa politique du Renouveau. Des hommes dont le code d’honneur porte sur la défense des intérêts de la République au moment où de part et d’autre, la souveraineté du pays est remise en cause.