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Actualités of Saturday, 13 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Répression policière : vers un nouveau couvre-feu au Cameroun

Couvre-feu au Cameroun Couvre-feu au Cameroun


• Forte présence policière

• Des corps habillés dans chaque rue

• Les habitants se posent des questions

C’est une situation étrange, surtout qu’il n’y a aucun évènement connu, en tout cas officiel, nécessitant une telle présence policière dans les rues. Ce qui amène les lanceurs d’alerte camerounais et les différents observateurs de la scène politique nationale à se demander si un couvre-feu injustifié n’est-il pas en train d’être préparé par le régime de Paul Biya. Ça en a tout l’air.

Un couvre-feu est une interdiction à la population de circuler dans la rue durant une certaine période de la journée, qui est généralement la nuit et tôt le matin.

Il peut être appliqué en temps de guerre ou de paix ou encore de situation sanitaire morbide comme celle entraînée par la maladie à coronavirus. Le couvre-feu est ordonné par le gouvernement ou tout responsable d'un pays, d'une région ou d'une ville.

A Garoua, une situation inquiète les habitants. Garoua est la capitale de la région du Nord du Cameroun et le chef-lieu du département de la Bénoué. Elle a été érigée en Communauté urbaine de Garoua en 2008.

La ville comptait plus de 900 000 habitants en 2012, ce qui fait d’elle jadis la troisième ville du pays.

Il y a plusieurs heures, le lanceur d’alerte camerounais Boris Bertolt informait que « la police terrorise les partisans des prisonniers politiques originaires du Grand Nord à Garoua ».

Le journaliste a expliqué que « très tôt ce matin (matin du vendredi le 12 août 2022, ndlr), le quartier du président Mohamadou Sarki, organisateur de la marche pacifique pour la libération de monsieur Marafa Hamidou Yaya, Amadou Vamoulké et Iya Mohammed, est bouclé. Des policiers partout ».

Les internautes sont aussi surpris et mécontents pour la plupart : « Deux (02) à trois (03) policiers par couloir ! Si le peuple sort vraiment, ils peuvent quoi ? », se demande l’un d’entre eux.

« La répression fait partie de notre quotidien, rien ne surprend plus ». « Ce sont les grandes opportunités. A chacun sa part », ajoutent d’autres Camerounais sur Facebook.