Actualités of Friday, 16 May 2025

Source: www.camerounweb.com

RÉVÉLATION EXPLOSIVE : un agent israélien dirigeait secrètement l'armée du Cameroun

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Le mystérieux décès d'Avi Sirvan en 2010 dévoile l'incroyable mainmise d'un officier étranger sur les forces de défense camerounaises pendant plus de 20 ans, disposant de pouvoirs extraordinaires accordés directement par le Président Biya et contrôlant une véritable "armée parallèle" mieux équipée que les forces régulières. Son hélicoptère s'est-il vraiment écrasé par accident?









Coup de tonnerre dans le ciel camerounais au matin du 22 novembre 2010. D’abord par la rumeur, puis par les remous des réseaux sociaux, on annonce la mort du colonel Avi Sirvan, «le colonel israélien », comme on le désigne dans les chaumières camerounaises.
Peu de personnes le reconnaîtraient en image, toujours vêtu d’un pantalon kaki à poches plaquées et d’un tee-shirt, chaussé de rangers en toile et le crâne rasé. Mais tout le monde connaît son existence et sa prégnance sur les forces de défense du Cameroun, au moins au cours des vingt dernières années.
Peu à peu, la nouvelle se confirme et il est avéré que le colonel Avi Sirvan est décédé des suites d’un accident d’hélicoptère. C’était son mode de transport préféré dans ce Cameroun qu’il parcourt inlassablement de la côte au Sahel.
L’accident s’est produit dans la localité de Pourkelle, dans le département du Nyong-et-Kelle, non loin de la vile d’Eseka.
Parti de Douala avec cinq occupants à son bord, l’appareil se dirigeait vers Yaoundé. L’enquête de la compagnie Bell Aeronautics conclut que l’accident du Bell 412 TJ-SA est dû à une « erreur humaine », dans des conditions météo particulièrement hostiles.
Le colonel Ojong qui a disparu dans ce crash était un pilote expérimenté et servait sur cet appareil depuis plusieurs années. Le sergent-chef Lotto Ndingan Samuel est l’unique rescapé.
La thèse du sabotage de l’appareil n’a jamais été totalement balayée. Dans l’armée camerounaise, cet Israélien n’était pas particulièrement populaire, à cause d’une situation évidente : les moyens qui n’étaient pas mis à la disposition de l’armée régulière étaient largement donnés à cet officier étranger qui avait la confiance absolue du chef des armées et qui - pour ne rien cacher - faisait le boulot […]
l’homme sera commis pour former les Bataillons d’intervention rapide (BIR), qui seront une sorte d’armée dans l’armée, en ceci qu’ils auront une composante aérienne et une autre navale, toutes dotées de moyens que leur envient leurs camarades de l’armée régulière.
Fantassin à l’origine, il va réussir, dans la protection de la façade atlantique, un exploit remarquable : établir les BIR à partir de Bakassi sur les côtes camerounaises, les rendant parmi les plus sûres du Golfe de Guinée. Il a aussi assuré l’occupation du terrain par l’autorité camerounaise sur ces terres querellées, ce qui n’était pas acquis auparavant.
Avi Sirvan était un militaire affûté ; ce fut un homme d’affaires avisé.
Il a gagné de l’influence et la confiance du « Chef » en livrant trois véhicules, là où les différents fournisseurs camerounais en livraient un seul. Il va se retrouver rapidement avec des commandes de canons, de blindés, d’hélicoptères, de navires de guerre. Il va les honorer à l’aide d’un joli carnet d’adresses adossé à ses anciens camarades de Tsahal.
Les Bataillons d’intervention rapide et la Garde présidentielle, qu’il commandait en sous-main ou en direct, sont, par la taille (au moins 15 000 hommes), une véritable armée. Par leur entraînement et leur équipement (transmissions, artillerie, blindés, avions, hélicoptères, navires), c’est l’armée la plus puissante d’Afrique centrale. Il a obtenu d’avoir un poste de commandement logé au quartier Bastos, à Yaoundé, où toute une rue bloquée lui est dévolue.
Mais il y avait également dans son portefeuille, des activités juteuses de pêche, des boîtes de nuit et des entreprises de high- tech.
La suite en lisant « les années BIYA »
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Yaoundé : Librairie des peuples noirs. Siège Le Jour.
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