Qui était Saleh al Arouri, le numéro 2 du Hamas assassiné à Beyrouth (et que sait-on de l'attentat reproché à Israël)

Saleh al Arouri était l’une des figures les plus importantes de la hiérarchie du Hamas, un homme éminent tant sur le plan politique que militaire.

Cet homme de 57 ans était chef adjoint du bureau politique du groupe militant palestinien, qui a contribué à la création de la branche militaire des Brigades Izz al Din al Qassam.

Il avait été très impliqué dans les affaires militaires du groupe.

Il est mort dans une explosion à Dahiyeh, un quartier du sud de Beyrouth, lors d'une attaque pour laquelle Israël a été largement pointé du doigt.

Al Arouri a rejoint le Hamas en 1987 et a contribué à établir la présence militaire du groupe en Cisjordanie , l'un des territoires palestiniens occupés par Israël.

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Il était l’un des responsables du Hamas les plus étroitement associés à l’Iran et au Hezbollah , la milice soutenue par Téhéran et Beyrouth.

Il a passé du temps dans les prisons israéliennes, purgeant sa peine.

Après sa libération, il a été l'un des négociateurs d'un accord prévoyant la libération de plus de 1 000 prisonniers palestiniens en échange de la libération du soldat israélien Gilad Shalit en 2011.

Le 27 octobre dernier, l'armée israélienne a démoli sa maison en Cisjordanie, dans la ville d'Arura, près de Ramallah.

Al Arouri vivait au Liban au moment de sa mort.

Israël a insisté sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une attaque contre le Liban ou le Hezbollah, mais les responsables et les porte-parole n'ont pas confirmé si l'attaque avait été menée par ses forces.

Il s'agit du plus haut responsable du Hamas tué dans une attaque depuis qu'Israël est entré en guerre contre le groupe après son attaque du 7 octobre sur le territoire israélien.

Ce jour-là, des vagues d'hommes armés du Hamas ont envahi Israël et attaqué les communautés situées autour de la frontière, tuant environ 1 200 personnes , pour la plupart des civils, et en emmenant environ 240 en otages à Gaza.

Israël a lancé une offensive militaire en réponse, dans le but déclaré de détruire le Hamas. Depuis lors, plus de 22 000 Palestiniens – pour la plupart des femmes et des enfants – ont été tués dans les attaques israéliennes à Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.

Le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes sur Israël et a mené plusieurs escarmouches avec les forces israéliennes pendant la guerre à Gaza.

Que sait-on de l’attaque ?

Le Hamas et les médias libanais ont rapporté qu'Al Arouri avait été tué lors d'une frappe de drone israélien.

L'avion aurait tiré sur un bureau du Hamas dans le quartier de Dahiyeh, au sud de Beyrouth. Six personnes seraient mortes, toutes membres du Hamas.

Un témoin a déclaré à Reuters avoir vu des pompiers et des ambulanciers se rassembler autour du bâtiment, où se trouvait un grand trou dans l'un des étages intermédiaires.

Des séquences vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montraient une voiture en feu et d’importants dégâts dans un bâtiment situé dans un quartier résidentiel animé, Dahiyeh, connu comme un bastion du Hezbollah.

Le porte-parole israélien Mark Regev n'a pas confirmé si Israël avait mené l'attaque, une position commune des responsables israéliens, mais a déclaré à la chaîne de télévision américaine MSNBC : "Quel que soit celui qui l'a fait, il doit être clair qu'il ne s'agit pas d'une attaque contre l'État libanais". .

"Ce n'était même pas une attaque contre le Hezbollah, l'organisation terroriste. Celui qui a fait cela, il a mené une frappe chirurgicale contre les dirigeants du Hamas. Celui qui a fait cela a des affaires avec le Hamas. C'est très clair."

L’armée israélienne n’a pas non plus fait de commentaires et a déclaré à la BBC qu’elle ne répondait pas aux informations des médias étrangers.

Israël est largement connu pour mener des opérations meurtrières ciblées sur le sol étranger , mais commente rarement les attaques transfrontalières.

Promesse de représailles

Le Hamas, le groupe militant qui contrôle la bande de Gaza, entretient des liens étroits avec le Hezbollah, un groupe militant libanais soutenu par l'Iran et fortement présent dans le quartier où l'explosion s'est produite.

Les implications de la mort d'al Arouri concernent non seulement qui a été tué, mais également le lieu où il a été tué . La mort d'un haut responsable du Hamas dans un bastion du Hezbollah au Liban rendra la situation encore plus précaire à un moment très instable des combats.

Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a qualifié cet assassinat de nouveau crime de guerre israélien destiné à entraîner le Liban dans une nouvelle phase du conflit.

Le Hezbollah a qualifié l'attaque de "grave agression contre le Liban, son peuple, sa sécurité et sa souveraineté" et a averti que "ce crime ne restera jamais sans contestation et impuni " .

Izzat Al Rishq, membre du bureau politique du Hamas, l'a qualifié de « lâche meurtre de l'occupation sioniste ».

Le pays et la région dans son ensemble sont désormais confrontés à une attente angoissante de voir comment le Hezbollah réagira et si la guerre d'Israël à Gaza s'étendra au Liban.

Selon les médias israéliens, un porte-parole militaire a déclaré que les Forces de défense israéliennes (FDI) étaient en état d'alerte élevé .

"L'armée israélienne est à un niveau de préparation très élevé, dans tous les domaines, en défense et en attaque. Nous sommes dans un état de préparation élevé pour tout scénario ", a déclaré Daniel Hagari.

"La chose la plus importante que nous puissions dire ce soir est que nous sommes concentrés et resterons concentrés sur la lutte contre le Hamas", a-t-il ajouté.