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Actualités of Tuesday, 21 February 2017

Source: cameroon-info.net

Querelles de famille: deux veuves bientôt sans abri

Elles ont reçu ce lundi 20 Février 2017, une sommation de déguerpissement. Elles ont reçu ce lundi 20 Février 2017, une sommation de déguerpissement.

Huit cent millions de FCFA. C’est selon l’un des petits-fils Moussinga, pour cette somme d’argent que ses trois oncles voudraient déposséder ses grands-mères du terrain de leurs défunts maris. Terrain situé à Bonapriso à Douala et qui depuis quelques années, est à l’origine des tentions entre les membres de ladite famille.

C’est tout attristées que veuve Moussinga Samuel et veuve Moussinga Essomè, ont tenu à exprimer leur désarroi ce lundi 20 Février 2017 devant leur domicile. « On veut nous jeter dehors, s’accaparer de nos biens. Venez au secours », crient-elles de toutes leurs forces. Cette action désespérée est la conséquence d’une sommation de déguerpissement qu’elles ont reçue ce jour même.

Le petit-fils raconte que le terrain qui appartenait au chef de famille, a été déclaré « d’utilité publique » en 1968 par le gouvernement camerounais. Des membres de la famille ont introduit des dossiers de rétrocession à maintes reprises, mais en vain. Il leur avait été demandé par le Ministre en charge de l’Habitat de l’époque, de se rapprocher du préfet du Wouri pour faire le constat d’occupation des lieux. Chose fait en 2014, sans grand impact sur l’issue du problème. Finalement, trois oncles de la famille se sont mis ensemble et ont racheté ce terrain à l’Etat de gré à gré.

L’un des trois désormais propriétaires du terrain ayant souhaité gardé l’anonymat, raconte que ses frères et lui ont tout essayé avec leurs moyens pour qu’on leur rétrocède le terrain, mais sans grand succès. Ils ont donc dû se mettre ensemble, et contribue pour le racheter à l’état de gré à gré.

Pour la partie adverse, ce rachat loin de servir les intérêts de la famille, servirait plutôt les intérêts directs des nouveaux propriétaires qui comptent le revendre à un homme d’affaires pour la somme d’argent mentionnée plus haut. Le petit-fils qui qualifie cette vente « d’illégale » implore le Ministère des Domaines de faire annuler les titres fonciers 374, 375 et 376 établis aux noms de ses oncles, et de réhabiliter le titre foncier 2059, d’origine.