Selon Me Christian Ntimbane Bomo, une audience se déroulera au Conseil Constitutionnel et les requêtes relatives de cette audience seront déposés au plus tard ce mercredi 15 octobre soir.
"Après les votes du 12 octobre 2025 dans les bureaux de vote, tous les résultats des PV sortis des bureaux de vote, sont analysés depuis hier au sein des Commissions départementales de recensement des votes.
C'est ici qu' on compile, additionne les résultats figurant sur les PV sortis des urnes de l'ensemble du département. Il y a 58 commissions départementales mixtes de recensement des votes, couvrant les 58 départements du Cameroun.
Ces Commissions siègent au Tribunal de Grande Instance de chaque département.
Elles sont composées du Président du Tribunal de Grande instance qui la préside, des représentants du préfet en grand nombre , des représentants d'Elecam et du représentant de chaque candidat. C'est au cours de cette compilation des PV que des choses bizarres se passent souvent.
Le peuple des électeurs doit donc suivre attentivement ce qui est en train de se passer actuellement dans chaque Commission départementale de recensement des votes. Après que chaque Commission départementale aura collecté, compté les résultats des PV, elle enverra son PV départementale à une autre Commission qui statue à Yaoundé appelé Commission Nationale de Recensement Général des votes. Laquelle va compiler à son tout tous les résultats sortis des 58 départements pour en faire un résultat national.
Dès que cette Commission Nationale de Recensement Générale des votes a fini son travail, elle envoie sont rapport au Conseil Constitutionnel pour simple lecture. Je dis bien pour simple lecture.
Il n'y aura donc pas d'audience de contestation des résultats devant le Conseil Constitutionnel comme on l'entend ça et là.
L'audience qui se déroule au Conseil Constitutionnel et dont les requêtes seront déposés au plus tard ce soir, statuera sur l'annulation du scrutin, si un des candidats la demande.
Le Conseil Constitutionnel vérifie simplement si le scrutin du 12 octobre 2025 s'est déroulé dans les règles de l'art. Si ce n'est pas le cas annule. Il ne s'agit donc pas une fois de plus du contentieux sur les PV.
Tout se joue donc maintenant devant les Commissions départementales des votes. C'est là- bas qu'on arrête donc les résultats de l'élection.
C'est le résultat de ces 58 commissions départementales de vote qui seront simplement lus par le Conseil Constitutionnel.
Les représentants des candidats doivent donc être contrôlés par le peuple pour qu'ils ne signent pas les PV, qui ne correspondent pas aux résultats sortis des urnes.
C'est devant cette Commission départementale de recensement des votes que les résultats sortis des urnes peuvent être changés. Le peuple des électeurs doit donc suivre de près ce qui se passe actuellement dans ces commissions départementales.
Le contrôle citoyen du vote ne doit donc pas s'arrêter dans les bureaux de vote.
Ce n'est pas pour rien que nous avons appris ce matin que la représentante du candidat TCHIROMA a été séquestrée à BAFOUSSAM pour qu'elle signe un PV du département de la MIFI, qu'elle considère comme un faux recensement des votes.
D'autres représentants des candidats et même d'Elecam peuvent subir des pressions ou recevoir des propositions d'achat pour signer le PV départemental de compilation des votes".