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Actualités of Wednesday, 11 May 2016

Source: cameroon-info.net

Quel bilan pour l’opposition camerounaise en 25 ans?

Des leaders des partis de l'opposition Des leaders des partis de l'opposition

Médiocre ! C’est l’appréciation faite par Le Jour des 25 ans de l’opposition au Cameroun. Dans son numéro en kiosque le 11 mai 2016, le journal revient sur le parcours sinueux de ces formations politiques depuis le retour au multipartisme en 1991. Si au début, certaines se sont présentées aux Camerounais comme véritable alternance au pouvoir en place, il semble qu’au fil du temps, leur influence a été phagocytée par le système.

Le quotidien privé écrit à ce sujet qu’«au fil des années, les partis de l’opposition semblent avoir reculé. En 25 ans, l’opposition camerounaise a-t-elle perdu du terrain ou est-ce le pouvoir en place qui a au fil du temps affiné ses méthodes de fraude électorale? Car le constat est clair: les scores de l’opposition lors des dernières consultations électorales n’ont rien à voir avec ceux des premières heures du retour au multipartisme.

S’agissant de l’élection présidentielle, jamais l’écart entre l’opposition et le n’a été aussi serré qu’en 1992. Cette année-là, les résultats officiels ont crédité de parti au pouvoir (Paul Biya) de 39% des suffrages exprimés, contre 36% pour le SDF (John Fru Ndi). L’UNDP (Bello Bouba Maigari) arrivait en troisième position avec 19,2%. »

Depuis, plus rien. Les autres consultations électorales présidentielles ont abouti à chaque fois à d’écrasantes victoires du parti au pouvoir. «En 1997, en l’absence de certains partis de l’opposition qui ont opté pour le boycott, le RDPC a obtenu 92% des suffrages exprimés. Loin devant l’UPC (Henri Hogbe Nlend) qui n’a pu glaner que 2,5% des suffrages exprimés. En 2004, l’écart est resté grand entre le vainqueur, le RDPC (70,92%) et son suivant, le SDF (17,40%). Sept ans plus tard, en 2011, il va encore s’accentuer. Le RDPC caracole à 77, 99%, tandis que le SDF n’a pu obtenir que 10,71% des suffrages exprimés», rappelle le journal.

Cette courbe descendante s’observe également au niveau des élections législatives et municipales. Le Jour fait remarquer «de 90 sièges en 1992, l’opposition n’a pu avoir que 32 sièges à l’Assemblée Nationale en 2013». Que s’est-il donc passé ?

Aujourd’hui, les partis d’opposition réunis ne semblent pas à même de rivaliser avec le RDPC. Et pour cause renchérit le journal, «le SDF est resté le leader de l’opposition, mais semble montrer des signes d’essoufflement.

L’UDC reste représenté à l’Assemblée Nationale et contrôle un certain nombre de mairies, mais son poids aussi a diminué avec le temps. Le MDR compte quelques conseillers municipaux et n’a dû sa participation au parlement qu’à la nomination de son président au Sénat. L’UNDP est rentrée au Gouvernement comme une frange de l’UPC».