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Actualités of Thursday, 19 November 2015

Source: cameroon-info.net

Quatre militaires traduits au tribunal militaire à Garoua

Des militaires au Nord Des militaires au Nord

C’est une information dont la diffusion embarrasse sans doute le haut commandement au moment où toutes les énergies sont concentrées pour la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram devenu Etat islamique en Afrique de l’ouest. Quatre soldats de l’armée camerounaise sont attendus au tribunal militaire de Garoua le 5 décembre 2015. A l’ouverture du procès le 3 novembre dernier, les accusés ne s’étaient pas présentés au tribunal. L’audience a donc été reportée pour leur comparution.

L’information est révélée par L’Œil du Sahel qui cite nommément les mis en cause. Il s’agit des «caporaux Ali Abba Kaka, Djenabou Issa, et les soldats de 2ème classe Sinda Madeleine, et Laide Goumu, tous en service à la base aérienne de Garoua», peut-on lire dans l’édition du 19 novembre 2015 du bi-hebdomadaire.

Les causes de leurs ennuis judiciaires remontent au 12 décembre 2014. «Ce jour, des éléments de la base aérienne de Garoua ont encerclé, en représailles à la mort d’un des leurs camarades, le quartier Doualaré II. Armés de fusils, de matraques et de ceinturons, ils bastonnent tous ceux qu’ils rencontrent sur leur chemin. Pis, des concessions sont pillées. Au terme de leur expédition, on dénombre 44 cas de fracture, de traumatisme crânien et un grand nombre de blessés. Les dégâts matériels, eux, se chiffrent en dizaines de millions de francs CFA», raconte le journal.

S’inspirant de ses sources, le journal rapporte que «les militaires étaient descendus dans ce quartier pour venger leur camarade décédé le 12 décembre 2014 à l’hôpital de la garnison de Garoua, après une semaine de soins intensifs. Celui-ci avait en effet été retrouvé grièvement blessé dans la matinée du 07 décembre 2014, au quartier Doualaré II, par un habitant».

L’opinion sera fixée à la prochaine audience sur les charges exactes qui pèsent contre les militaires concernés. Peut-être un signe pour ceux des hommes en tenue qui confondent parfois leur rôle qui est d’assurer la défense des populations et du territoire à celui de les terroriser.