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Actualités of Wednesday, 12 July 2017

Source: cameroon-info.net

Quand le maire de Yaoundé 6 défie un délégué du gouvernement

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Alors que sa réaction à la demande d’explications à lui adressée par le chef de la délégation permanente du Comité central du Rdpc dans le Mfoundi reste attendue, le nouveau maire élu, absent de yaoundé pour des raisons familiales, n’a pas encore donné sa version des faits.

Jusqu’à dimanche 9 juillet 2017, le maire élu Rdpc dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 6è, Jacques Yoki Onana, n’avait toujours pas répondu à Gilbert Tsimi Evouna. Et pour cause, ce dernier se trouverait à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua où il séjourne depuis le début du week end dernier.

Il y participe en compagnie des membres de sa famille aux obsèques d’un proche. Joint au téléphone, le maire dit vouloir rallier Yaoundé cette semaine, pas seulement pour donner suite à la demande d’explication du représentant du Comité central. Mais surtout pour s’occuper des problèmes de sa commune.

Sauf que le délai à lui accordé par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé a expiré depuis samedi dernier. En effet, à la date du 05 juillet dernier, le patron politique du parti de la flamme ardente dans le département du Mfoundi adressait la


demande d’explication n°- 05 /c/Rdpc/cc/dpdm/2017 au maire élu Yoki Onana. Tsimi Evouna parlait « d’indiscipline caractérisée » s’étant manifesté par une certaine obstination malgré les « rappels à l’ordre » effectués par le président du groupe communal Rdpc. Il était ainsi question de fournir dans un délai qui expirait samedi dernier « des explications écrites sur les motivations de ce comportement... ».

Seulement et dans ce qui est qualifié de cas de force majeure, Yoki Onana n’aurait pas encore répondu à Tsimi Evouna. Du coup, certaines langues prétendent à tort ou à raison, que la colère du délégué du gouvernement peut s’accentuer entraînant ainsi des sanctions à l’endroit de l’élu Rdpc.

Céder à la pression
L’on pourrait ainsi hypothéquer la prise de service du successeur du Dr Paul Martin Lolo en le suspendant au profit de dame Esther Effa qui est présentée comme la pupille des barons du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.

Pendant que ce macabre projet d’introniser celle qui a assuré l’intérim à la tête de l’exécutif communal se précise, les autres conseillers acquis à la cause de Yoki Onana n’en démordent pas. Il se murmure que ces derniers quels que soient les cas de figure comptent ne pas céder à la pression et aux menaces de tout genre venant de qui que ce soit.

Entre temps l’autorité administrative semble avoir mordu à l’hameçon puisque l’opinion se demande pourquoi l’installation de Yoki Onana tarde à se faire 17 jours après son élection. Le préfet du département du Mfoundi Jean Claude Tsila à qui le chef de l’Etat vient à nouveau de faire confiance en le maintenant comme chef de terre est soupçonné de vouloir céder aux manigances des apparatchiks de Yaoundé. Des sources non officielles estiment qu’il faut gagner suffisamment du temps afin que le maire élu n’arbore pas l’écharpe tricolore pour enfin agir.

Complot à ciel ouvert
Sans pour autant cracher sur ces manœuvres qui tendent à légitimer une candidate battue à plate couture, les partisans d’Esther Effa se disent prêts à revenir aux affaires dès lors que Yoki « l’indiscipliné » sera débarqué. Le groupe qualifié de « perdants du 23 juin » multiplierait des stratagèmes les plus sordides pour que la mangeoire ne leur échappe pas.

D’ou la multiplication des messes de minuit avec des assurances que Jacques Yoki Onana ne pourra en aucun cas être « maire » ; le statu quo devant demeurer jusqu’à l’organisation prochaine du scrutin municipal en 2018 si le calendrier électoral est respecté.

Outre Gilbert Tsimi Evouna qui a assisté au sacre du jeune Yoki Onana, se trouve le mandataire du Rdpc Henri Eyebe Ayissi qui, lors de ses deux dernières descentes à Yaoundé 6, n’a pu convaincre les conseillers d’avaler des couleuvres. L’anecdote du pli fermé est suffisamment révélateur.

Au finish, ce sont 25 conseillers municipaux sur la base de projets et d’arguments proposés par les candidats qui ont dicté leur loi. Quel sort leur sera réservé s’il est dit dans certains milieux que le sort de Yoki Onana est désormais scellé ?seul l’avenir nous le dira. Pour que vive la démocratie apaisée du Rdpc.