L’Assemblée nationale a entamé l’examen du projet de loi n° 2088/PJL/AN autorisant le Président de la République à ratifier l’accord bilatéral sur les services aériens conclu entre le Cameroun et l’État du Qatar.
Signé le 16 janvier 2025 à Doha par les ministres des Transports des deux pays, cet accord ouvre la voie à une coopération aérienne d’envergure, susceptible de transformer durablement le paysage du transport et des échanges entre Yaoundé et Doha.
L’accord Cameroun–Qatar établit un cadre juridique complet pour l’exploitation des services aériens entre les deux États.
Il définit les droits, obligations et privilèges des compagnies désignées par chaque partie, tout en garantissant la liberté d’exploitation, l’égalité de traitement et la sécurité aérienne.
Conformément à ses dispositions, les deux pays accordent à leurs transporteurs respectifs des droits de trafic illimités pour le transport de passagers et de fret, ainsi que la possibilité d’assurer des vols directs ou via des escales dans des pays tiers. Autrement dit, l’accord ouvre un “ciel ouvert bilatéral” entre le Cameroun et le Qatar.
Une fois l’accord ratifié par le Parlement et les formalités techniques achevées entre les autorités de l’aviation civile des deux pays,
Qatar Airways, transporteur national du Qatar, pourrait desservir le Cameroun par vol direct.
Ces liaisons permettraient aux voyageurs camerounais et aux opérateurs économiques d’accéder, via Doha, à un vaste réseau de plus de 160 destinations internationales couvertes par Qatar Airways.
Le Cameroun rejoindrait ainsi la carte mondiale de la compagnie, déjà présente à Lagos, Accra, Kigali et Johannesburg.
Selon plusieurs sources sectorielles, Qatar Airways pourrait inaugurer ses premiers vols vers le Cameroun au courant de l’année 2026, après homologation des routes et obtention de la licence d’exploitation.
Les droits de trafic illimités en matière de fret ouvrent d’importantes perspectives pour les exportations camerounaises notamment les produits agricoles, halieutiques et miniers. Doha pourrait devenir un hub de redistribution stratégique pour ces produits vers les marchés asiatiques et du Moyen-Orient, améliorant la compétitivité des filières exportatrices.
Pour le gouvernement, cet accord marque une nouvelle étape dans la diversification des partenaires économiques et la modernisation de la connectivité aérienne nationale. Il positionne le Cameroun comme un pont entre l’Afrique centrale et le Moyen-Orient, tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis des liaisons exclusivement européennes.
Le Qatar, déjà très présent en Afrique de l’Est et australe, confirme son intérêt pour l’Afrique centrale, tandis que le Cameroun y trouve une opportunité de repositionnement géopolitique et logistique.
Selon plusieurs sources sectorielles, Qatar Airways pourrait inaugurer ses premiers vols vers le Cameroun au courant de l’année 2026, après homologation des routes et obtention de la licence d’exploitation.
La ratification de cet accord par le Parlement camerounais ouvrira la voie à la signature des protocoles techniques entre les deux autorités de l’aviation civile (CCAA et Qatar Civil Aviation Authority).









