Une inquiétante tendance se dessine dans la protection de l'enfance en France : plusieurs cas d'enfants camerounais retirés à leurs familles semblent concentrés autour d'une même association juive. Cette situation soulève des questions troublantes sur les critères de placement et les possibles dérives du système.

Le dispositif français de protection de l'enfance, officiellement géré par l'Aide sociale à l'enfance (ASE), montre des failles inquiétantes dans le traitement des familles camerounaises. Plusieurs cas révèlent que des enfants camerounais retirés à leurs parents se retrouvent systématiquement confiés à une même association juive spécialisée, l'Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE). Cette récurrence interpelle et mérite investigation.

Les témoignages de familles concernées dressent un tableau alarmant. Plusieurs mères camerounaises rapportent avoir perdu tout contact avec leurs enfants après leur placement, certaines évoquant même des décès suspects jamais élucidés. "On nous arrache nos enfants sans explication valable, puis on nous empêche de les voir", dénonce l'une d'elles, sous couvert d'anonymat par crainte de représailles.

L'OSE, association juive créée en 1912, semble apparaître de manière récurrente dans ces dossiers douloureux. Pourtant, la loi française ne prévoit pas ce type de délégation systématique à des structures communautaires. "C'est comme si on avait créé un circuit parallèle pour certaines nationalités", s'insurge un travailleur social qui requiert l'anonymat.

Interrogée, l'ASE se retranche derrière le "secret professionnel". Le ministère des Solidarités affirme pour sa part que "les placements obéissent à des critères strictement professionnels". Pourtant, la concentration des cas et la souffrance des familles concernées appellent à plus de transparence.