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Actualités of Friday, 18 November 2022

Source: L'Oeil du Sahel du 18-11-2022

Propagation de fake news : René Sadi tient les coupables

La désinformation, vise à manipuler l’opinion publique La désinformation, vise à manipuler l’opinion publique

Avec pour souci d’accompagner le Cameroun dans la lutte contre la désinformation et les discours haineux sur les réseaux sociaux, la délégation de l’Union européenne au Cameroun a organisé un atelier sur le thème « les partenaires sociaux face à la désinformation». Cet atelier présidé par le ministre des Postes et Télécommunication Minette Libom Li Likeng, a exploré la question de la désinformation et interpelée chacun des participants à lutter de manière individuelle contre le phénomène de désinformation qui est l’une des préoccupations majeures des pays démocratique. «

La désinformation, vise à manipuler l’opinion publique, et à affaiblir les Etats et leurs institutions. Bien qu’elle soit aussi vieille que la société elle-même, son alliance actuelle avec les technologies numériques à renforcer son venin et étendu son impact négatif au-delà de la frontière naturelle du lieu où elle a été créée. La désinformation de nos jours est à cet effet le produit des modèles commerciaux toxiques sur internet, conçus pour fausser la démocratie, la cohésion sociale et le bien-etre général des citoyens.», a affirmé le ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng.


Ce séminaire qui a, à sa tête un partenaire de taille qu’est l’Union européenne, vise ainsi à réunir les acteurs et experts nationaux et internationaux, en vue de rechercher des solutions idoines pour lutter contre la désinformation devenue aujourd’hui un phénomène préoccupant. Son objectif est de permettre aux acteurs de partager leur expertise, leur expérience et leur savoir-faire pour lutter contre ce fléau qui monte d’un cran au Cameroun. Selon le ministre de la Communication Réné Emmanuel Sadi, « L’importance d’un tel rendez- vous au Cameroun vient à point nommé, car le Cameroun est engagé dans un processus de démocratisation irréversible, et la quête de cette démocratie a des entorses, des dérives et des insuffisances animés par la désinformation.

Nous cherchons donc à éradiquer ce phénomène». Ladite rencontre s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre des hautes prescriptions du chef de l’Etat, relative à la promotion de la culture de la cybersécurité et la sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux. A en croire Philippe Van Damme, l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun en Guinée équatoriale, le souhait de la délégation de l’UE est de mettre à la disposition de tous, un moyen de détecter les fausses nouvelles.


Les médias classiques autant que les réseaux sociaux sont à l’origine des
fausses nouvelles ou fakes news. Une pratique préoccupante qui met à mal le vivre ensemble et la cohésion sociale du Cameroun. Au cours de cet atelier, les professionnels de médias sont indexés du doigt et reconnus coupables quant à la propagation des fausses nouvelles. La fausse manipulation des informations dont ces acteurs médiatiques sont à l’origine, tend vers la perte de leur crédibilité car, selon le Ministre de la Communication, « d’autres médias ont décidé délibérément d’exercer leur métier en marge de l’éthique et de la déontologie journalistique. Ils se servent de l’outil internet pour diffuser de fausses nouvelles. Alors, si les réseaux sociaux peuvent construire, ils peuvent aussi déconstruire, il faut donc les utiliser à bon escient», d’où la vérification des informations.

Pour être plus explicite, le Minpostel a énuméré les formes de désinformation les plus courantes sur les réseaux sociaux qui sont : les fausses connexions, les contenus trompeurs, le faux contexte, le contenu imposteur, manipulé et fabriqué. Cette assise organisée par la délégation de l’Union Européenne, s’est déroulée en présence des représentants diplomatiques invités, qui ont chacun à leur tour donner leur avis sur ce phénomène dangereux pour la société. Il s’agit entre autres de l’Union nationale, la Banque mondiale, la France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, le Canada, la Grande bretagne et les Etats - Unis. Deux sous thèmes ont meublé les travaux en atelier.

Les conséquences de la désinformation pour les Etats et la diplomatie ; la stratégie à mettre en place pour une action coordonnée, concertée et efficace des Etats et partenaires internationaux contre la désinformation. Le ministère des Postes et Télécommunications, et l’Union Européenne comptent ainsi mutualiser leurs efforts pour juguler le phénomène de la désinformation au Cameroun.