Le mouvement de la diaspora camerounaise Project C a rejeté sans équivoque la validation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre par le Conseil constitutionnel, qualifiant le scrutin de «volé» et de «honte nationale pour la démocratie».
Dans un communiqué publié lundi, le groupe accuse le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) d’avoir confisqué le processus électoral et manipulé les résultats au profit du président sortant, Paul Biya. Selon Project C, les chiffres annoncés par les autorités électorales « n’avaient aucun rapport avec les votes comptés publiquement dans les bureaux de vote ».
Citant l’article 2 de la Constitution camerounaise — qui stipule que la souveraineté réside dans le peuple — Project C estime que la déclaration officielle envoie « un message glaçant selon lequel le changement démocratique au Cameroun est impossible par des moyens pacifiques », qualifiant cette situation de « coup d’État qui ne dit pas son nom ».
Le mouvement réaffirme sa solidarité avec tous les Camerounais qui estiment que leur voix a été confisquée, et exige une transparence totale, un retour à l’État de droit et des sanctions contre les responsables de ce qu’il appelle « des manipulations massives ».
« Votre vote comptait. Votre voix compte. Ils ne pourront pas effacer 27 millions de Camerounais », conclut le communiqué, affirmant que « la lutte pour une nouvelle démocratie représentative continue ».
Project C, cofondé par Eric Chinje et Arrey Obenson, est un mouvement de Camerounais de la diaspora œuvrant pour encourager la participation citoyenne et favoriser une transition démocratique pacifique dans le pays.









