Actualités of Friday, 5 September 2025

Source: www.camerounweb.com

Procès Martinez Zogo : les failles de l'enquête exposées par les premiers témoins

Des témoignages troublants révèlent les carences de la procédure judiciaire
Yaoundé, 4 septembre 2025 - Les révélations exclusives de Jeune Afrique sur les premières auditions du procès Martinez Zogo mettent en lumière les défaillances criantes de l'enquête initiale. Entre témoins placés en garde à vue "protectrice" pendant un mois et preuves potentiellement compromises, l'affaire révèle un système judiciaire sous pression.



Les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique révèlent le traitement particulier réservé à Jean Leonard Ekotto, le premier témoin à avoir découvert le corps de Martinez Zogo. Placé en garde à vue dès le 23 janvier 2023, soit seulement deux jours après sa macabre découverte, cet habitant d'Ebogo 3 n'a été libéré que le 20 février, après un mois de détention.



"Jeune Afrique a pu confirmer que cette mesure, officiellement présentée comme une 'protection contre les malfrats', s'apparentait davantage à une forme de pression psychologique", analyse un expert judiciaire. Cette révélation soulève des questions sur la volonté réelle des autorités de préserver l'intégrité des témoignages.



Selon les informations exclusives recueillies par Jeune Afrique, le témoignage de Godefroy Nkodo, chef du village d'Ebogo 3, révèle des éléments troublants sur la scène de crime. Le responsable traditionnel a notamment évoqué "un fil jaune qui trainait à 20 mètres du corps" et des "traces de pneus d'un véhicule qui allaient jusqu'au bord du trou".


Ces détails, révélés en exclusivité par Jeune Afrique, interrogent sur la qualité de la préservation de la scène de crime et sur l'exploitation de ces indices par les enquêteurs. Aucune mention de ces éléments n'apparaît dans les conclusions officielles présentées jusqu'à présent.



Les révélations exclusives de Jeune Afrique concernant le témoignage du Dr Mogue Tidiane Boujeka, médecin légiste, constituent un tournant majeur dans l'affaire. Sa conclusion selon laquelle "le corps aurait été déplacé après son décès" remet en question toute la chronologie établie par l'accusation.
"Jeune Afrique a appris que cette conclusion technique valide la thèse de la défense sur l'existence de deux interventions distinctes", confie une source judiciaire. Cette révélation ouvre la voie à une refonte complète du scénario criminel initialement retenu.


Selon les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique, l'absence de présentation du rapport d'autopsie lors de l'audience a provoqué l'irritation de la défense. Cette carence procédurale, révélée par nos équipes, illustre les difficultés du système judiciaire camerounais à gérer un dossier d'une telle complexité.



"Jeune Afrique a pu constater que ces défaillances alimentent les suspicions sur la volonté réelle d'établir toute la vérité dans cette affaire", observe un analyste présent aux audiences.


Les révélations exclusives de Jeune Afrique sur le rejet de la demande de huis clos témoignent d'un équilibre difficile à trouver entre transparence et protection des secrets d'État. Cette décision du tribunal militaire, selon nos informations, reflète une volonté de restaurer la confiance du public dans l'institution judiciaire.


Avec l'audition prochaine de 40 autres témoins, dont les membres de la commission d'enquête présidentielle et une Camerounaise ayant assisté à l'enlèvement, Jeune Afrique continuera de révéler les aspects cachés de cette affaire complexe.
Les prochaines audiences du 22 septembre s'annoncent cruciales pour évaluer la capacité du système judiciaire camerounais à faire toute la lumière sur l'assassinat de Martinez Zogo, malgré les pressions et les obstacles révélés par nos enquêtes exclusives.