Ce jeudi 30 octobre 2025, 25 prisonniers politiques qui sont membres et sympathisants du MRC vont recouvrir la liberté. Ils ont purgé les peines qui ont été prononcées contre eux par le Tribunal militaire de Yaoundé.
Dans un communiqué, le Collectif Sylvain SOUOP annonce à l'attention de l'opinion la fin d'incarcération de vingt et cinq (25) prisonniers politiques victimes d'arrestations-détentions-condamnations arbitraires en répression des marches pacifiques du 22 septembre 2020 qui séjournaient à la Prison Centrale de Yaoundé Kondengui pour les 30 octobre et 03 novembre 2025.
"Ils ont tous été condamnés à cinq (5) ans d'emprisonnement ferme par le Tribunal Militaire de Yaoundé en décembre 2021 après 44 jours de garde à vue et 14 mois de détention.
Un point de presse relatif aux détails d'informations y relatives sera donné dans les tous prochains jours à une date et à un lieu qui sera indiqué en temps utile.
Il s'agit de:
A/ Sortent le 30 octobre 2025
1-BAMOU Jean Evalis
2- DJONTU Serges
3-FOSSOUO Zacharie
4-FOUEYE Xavier
5-FOUMOUO DJOUMESSE Steve Jodel
6-TAKAM Louis Bernard
7-KAMDOUM Carlos
8-KENNE Jean Fernand
9-KOPWA DJENKOU Patrick
10-KUATCHE Jean
11-LONTSI NGOUFO Vitalice
1 2-POUONSI KAMDEM Emmanuel
13-TCHITCHOUA Jean Roger
14-SOP TCHEIDJOU Jules
15-TAMOKOUE Charles
16-WAFO Éric
17-WAMBA Jean Bosco
18-ZANGUE DOUANLA Thierry
19-KAMNANG TCHIDA Cyrille
B/ Sortent le 03 novembre
20-SIBIAP MODJE Pierre Omer
21-MOMO Mathurin
2 2-NGNITEDEM André
23-INTIFALIA OBEN
24-ZANGUE Denis Ghislain
25- EWODO Gwandelin.
Avec la libération de cette autre vague, il restera encore 08 Otages Politiques du MRC arbitrairement arrêtés au faciès, sauvagement torturés et illégitimement détenus puis condamnés par le régime BIYA-RDPC depuis septembre 2020.
Pour rappel, les centaines de Marcheurs Pacifiques du MRC prenaient part à des manifestations publiques régulièrement déclarées devant les autorités compétentes. Les objectifs desdites Marches étaient clairement déclinés par avance sur les déclarations de manifestations publiques, à savoir:
1- La fin de guerre civile inutile au NOSO et la tenue d'un vrai dialogue national inclusif, y compris avec les mouvements armés ;
2-Le non au hold-up électoral suite à la victoire volée du Pr Maurice KAMTO à l'élection présidentielle de 2018 ;
3 -Le report du double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 jusqu'à l'adoption d'un Code Électoral consensuel ;
4-L'audit financier de la gestion de la CAN TOTAL 2019 géré par la TASK FORCE dirigée par Ferdinand NGOH NGOH.
Ces Otages Politiques du régime BIYA-RDPC qui recouvrent enfin la liberté ont une pensée pour leur camarade d'infortune Rodrigue NDAGUEHO KOUFET, mort en détention de suite de négligences médicales graves, pour ceux d'entre eux désormais handicapés à vie à cause des torturés dans les unités de police lors de leurs arrestations comme Patrick KOPWA DJENKOU, alias États-Unis, torturé et laissé pour mort par les commissaires divisionnaires Thierry MEDOU du commissariat central N°1 de la ville de Yaoundé et Mme FOUDA Epse ZE à l'époque au commissariat du 10e à Yaoundé. Ils ont également une pensée pour leurs compagnons sauvagement torturés et insultés au service central des recherches judiciaires dirigé à l'époque par le Chef d'Escadron BIALLO Dieudonné assisté du sinistre lieutenant GANSSO Cédric.
Ils envoient un salut républicain aux éléments des forces de maintien de l'ordre qui les ont arrêté au faciès, torturé, insulté ; aux officiers de police judiciaire qui ont bidouillé leurs enquêtes pour rendre service au RDPC et à ceux d'entre eux qui ont extorqué d'importantes sommes d'argent à leurs familles; aux magistrats malhonnêtes et corrompus qui ont exercé sur eux les vengeances politiques prescrites par le régime BIYA-RDPC.
En allant jusqu'à fabriquer de faux actes judiciaires pour les condamner ou les maintenir en prison. Les Otages Politiques du MRC n'oublient pas les avocats commis d'office qui ont trahi leur serment car, sans jamais les avoir rencontré, ont plaidé coupable en leurs noms afin de faciliter leur condamnation arbitraire et illégale en leur absence alors que l'on était en matière pénale. Bonjour à eux.
Ils sont reconnaissants à tous ceux qui, dans la chaîne de la haine judiciaire et pénitentiaire dressée contre eux par le pouvoir, ont, malgré le contexte oppressif et l'omniprésence de la police politique, eu des gestes humains à leur égard. Ils les gardent dans leurs rares souvenirs heureux de victimes de la dictature au pouvoir.
L'humanisme et la sympathie des détenus à leur égard durant toutes ces années les ont surpris et touchés.
En vertu du Pacte sur les droits civils et politiques ratifié par la République du Cameroun le 27 juin 1984, de la combinaison de l'article 45 de la Constitution et l'article 2 du Code Pénal, l'Avis du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire GTDA de l'ONU du 4 novembre 2022, ayant conclu au caractère arbitraire de leurs arrestations arbitraires et de leurs détentions, et jugé illégales leurs condamnations est opposable à l'Etat du Cameroun et à la justice camerounaise. Cet Avis recommandait par ailleurs leur libération immédiate, la réparation de leurs préjudice et l'ouverture des enquêtes et des poursuites contre les autorités responsables de leurs arrestations et détentions arbitraires, de leurs détentions et condamnations illégales.
Et pourtant, jusqu'à date, cet Avis n'a retenu ni l'attention de la justice ni celle du Gouvernement.
Aussi, cette autre vague d'Otages Politiques ne recouvrent-ils la liberté que parce qu'ils ont purgé en totalité leurs peines de prison et payé leurs amendes et dépens.
Ils laissent derrière les portes de la prison centrale de Kodengui-Yaoundé 08 compagnons d'infortune dont Pascal ZAMBOUE, le Coordonnateur National du MRC dont l'épouse, Suzanne, a été torturée puis assassinée dans la nuit du 6 au 7 septembre 2023 dans leur domicile familial pendant qu'il était arbitrairement détenu avec à ses côtés leur fils, Cabrel N'ZAMBOUE, arbitrairement accusé curieusement de vol aggravé dans l'affaire de l'assassinat de sa mère alors que le noms d'un auteur de ce crime barbare ainsi que des preuves irréfutables de sont implication ont été donnés, par un moyen laissant traces, au procureur de la république près le tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé et aux enquêteurs de la 1ere Région de Gendarmerie à Yaoundé qui ont fait le choix de le laisser filer mais ont appréhendé sa mère pour recel ; Olivier BIBOU NISSACK le Porte Parole du candidat Maurice KAMTO lors de l'élection présidentielle de 2018, Alain FOGUE, etc.
Les hauts magistrats de la Cour Suprême ont été saisis depuis plusieurs années déjà sur divers aspects juridiques de leurs dossiers mais également pour l'application de l'Avis du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire GTDA en vertu de la signature par l'Etat du Cameroun du Pacte de sur les droits civils et politiques le 27 juin 1984, de la combinaison des articles 45 de la Constitution et de l'article 2 du Code Pénal camerounais, mais voilà qu'une autre vague d'Otages Politiques du MRC achèvent de purger 05 ans de détention sans qu'ils n'aient trouvé du temps à consacrer à l'examen de leurs cas.
Ils sont à jamais reconnaissants au MRC, au Pr Maurice KAMTO, le courageux visionnaire, aux avocats du Collectif Me Sylvain Souop courageusement dirigé par Me MELI TIAKOUANG Hippolyte, aux très dynamiques membres des équipes logistiques qui au quotidien, de jour comme de nuit, ont travaillé pour maintenir haut leur moral, à leurs familles, à toutes les bonnes volontés du Cameroun et la diaspora qui les accompagnés dans la traversée de ce long tunnel pour la Libération du peuple camerounais.
Les Otages Politiques du MRC réclament justice et attendent d'affronter leurs bourreaux haineux devant les tribunaux nationaux et internationaux. La roue tourne.
Au moment où cette vague de 25 Otages Politiques du MRC recouvrent la liberté après 05 ans de détention arbitraire et illégale, d'autres citoyens Camerounais, toujours pour des contestations post-électorales sont en train d'être arbitrairement arrêtés, torturés et illégitimement détenus par les mêmes responsables sécuritaires et judiciaires qui les ont martyrisés en 2020.
Plus grave, de nombreux Camerounais sont morts, tués par balles par les forces de sécurité pour avoir marché pacifiquement contre un nouveau hold-up électoral de régime BIYA-RDPC.
Les Otages Politiques du MRC présentent leur condoléances à leurs parents et familles.
Le zèle que ces responsables de la sécurité et la justice mettent à mater les revendications politiques pacifiques aux fins de maintenir éternellement le régime BIYA-RDPC au pouvoir est dangereux pour la paix que des pyromanes prétendent défendre. Peut-on espérer avoir la paix sans la vérité, sans la justice, sans le respect de la loi par tous et par toutes les institutions ?
Que ces concitoyens qui paient, à leur tour, le rêve de voir enfin le peuple camerounais Libéré sachent que les Otages Politiques du MRC pensent à eux et à leurs familles. Eux qui sont aujourd'hui torturés pour avoir rêvé, comme les Otages Politiques du MRC, seront les héros de demain. Et leurs zélés bourreaux auront honte d'avoir été les petites mains de la dictature".









