Prise de sanctions contre les militaires descendus dans la rue

Selon des sources, les militaires camerounais engagés au front dans le cadre de la guerre contre Boko n'ont voulu que crier leur ras-le-bol face aux mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent.

Pour cela, armes au poing, ils ont barré la route Kousséri-Maroua, affolant des habitants qui n'ont pas hésité à courir se mettre à l'abris au cas où.

L'incident va durer un moment avant que le groupe de militaires en colère ne soit ramené en caserne. Combien étaient- ils à manifester ainsi ? Comment et pourquoi en est-on arrivé à cette situation ? Des questions auxquelles pourrait répondre la sortie très attendue du patron de la défense.

Absent du pays au moment des faits, Joseph Beti Assomo ministre délégué à la présidence de la république chargé de la défense, devrait déjà être de retour.

Joint au téléphone par Cameroon-info.net, le Colonel Didier Badjeck Chef de la Division de la Communication du Ministère de la défense s'est voulu rassurant, indiquant qu'il n’y a pas lieu de dramatiser. "La situation est calme et nos positions sont bien tenues au front" a affirmé le colonel Badjeck. S'il a semblé minimiser l'incident, il à cependant clairement indiqué qu'une suite sur le plan disciplinaire sera donné à l'affaire. Probablement pour dissuader d'autres qui seraient tentés d'entrer dans la danse.

En rappel le 9 septembre 2015, des militaires camerounais revenus sans prime d’une mission de maintien de la paix en Centrafrique avaient effectué une marche de protestation dans les rues de la capitale Yaoundé. Près de 200, ces militaires avaient assiégé notamment les services du Premier Ministère et de l’Assemblée Nationale.

Le Président avait immédiatement instruit le déblocage de 6 milliards de FCFA pour désintéresser les manifestants. Par ailleurs une revalorisation de cette prime avait été décrétée, la faisant passer de 250 000 FCFA par soldat et par mois passé en mission en RDC à 450 000 FCFA.