Actualités of Friday, 22 August 2025

Source: www.camerounweb.com

Présidentielle : enfin la bonne nouvelle pour Maurice Kamto et tout le pays

À quelque chose malheur est bon. Cette expression trouve un écho favorable ce jour au Cameroun, pays marqué par une tension sociopolitique liée en partie à l’exclusion du principal challenger de Paul Biya, Maurice Kamto. Le compatriote, arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2018, voulait faire mieux cette fois-ci en s’emparant du fauteuil présidentiel pour les 7 prochaines années.

Le rêve présidentiel de Maurice Kamto a pris fin avec le rejet de sa candidature. Maintenant, les électeurs sont perdus, ne sachant plus pour qui voter, pour ceux qui ne veulent plus du président sortant, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. Tout de même, dans ce vent de mauvaises nouvelles qui souffle chaque jour se trouve un semblant de bonheur.

Un activiste, célèbre pour ses prises de positions, a également fait le constant. À partir du moment où la candidature de l’opposant Maurice Kamto n’a pas été retenue, tout ou presque tout a changé. Une situation jugée dangereuse pour l’avenir du pays s’est rapidement réglée, contentant à la fois Maurice Kamto et tout le peuple. Cette nouvelle donne, Zang Jacques la dévoile dans une sorte d’opinion publiée sur les réseaux sociaux.

Depuis l'élimination de Maurice Kamto de l’élection présidentielle, le tribalisme a plus ou moins diminué sur les réseaux sociaux. Les discours "bamiphobes" (mot pour parler de la haine envers les bamilékés) se font rares. Vous comprenez donc comment fonctionne le pouvoir.

À chaque fois que le pouvoir a en face un candidat sérieux, automatiquement est activé la machination contre sa tribu. Ce fut le cas en 1992 contre les anglophones car John Fru Ndi donnait des sueurs froides au régime et d'ailleurs il avait gagné l’élection présidentielle. À l'époque, nos frères du Noso et tout particulièrement de Bamenda étaient stigmatisés dans toutes les sauces, on les traitait de "gaucher" et autres, on disait qu'ils s'habillaient mal, etc.

En 1997 avec Ayissi Mvodo et Titus Edzoa qui ont fait vaciller le pouvoir, c'était les "Ekang aiment trop le pouvoir", "les Ekang devraient avoir honte de combattre leur frère président", "les Ekang trahissent le pouvoir", "les Ekang et l'ingratitude", etc.

La suite on la connait. Ayissi Mvodo va curieusement mourir dans des circonstances troubles après l'annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 1997 et Titus Edzoa serait tout simplement arrêté pour avoir présenté également sa candidature.

En 2018, c'est la "bamiphobie" qui a débuté avec l'arrivée de Maurice Kamto sur la scène comme principal opposant face à Paul Biya. Aujourd'hui que le pouvoir a pu réussir à l'écarter, le discours est plus potable sur la toile et dans les médias.