Actualités of Sunday, 6 July 2025
Source: www.camerounweb.com
La scène politique camerounaise s'anime à l'approche de la présidentielle d'octobre 2025. Ce samedi à Yaoundé, six partis d'opposition – le PAL, l'UDC, le FSNC, l'USDP, le MP et l'UMS – ont tenu une réunion à huis clos de plus de six heures, annonçant leur ferme intention de désigner un candidat commun pour affronter cette échéance majeure.
Cette annonce, qui pourrait marquer un tournant dans l'histoire politique du Cameroun, est cependant accueillie avec un mélange d'espoir et de scepticisme. La raison ? La présence remarquée de certains leaders d'opposition réputés pour leur proximité historique avec le pouvoir en place, notamment le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Parallèlement, la récente démission d'Issa Tchiroma Bakary de son poste de ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, après une longue alliance avec le Président Paul Biya, ajoute une couche de complexité à cette équation. Alors que Tchiroma, dirigeant du FSNC (Front pour le Salut National du Cameroun), s'est désormais déclaré candidat à la présidentielle, son départ du gouvernement et sa participation à ces discussions de l'opposition interrogent.
Ces éléments conjoints alimentent des soupçons persistants : s'agit-il d'une véritable volonté d'union des forces d'opposition pour maximiser leurs chances, ou bien d'une manœuvre orchestrée, voire d'une "diversion stratégique" du RDPC pour semer la discorde et fragmenter davantage l'électorat de l'opposition ?
La question est cruciale. Une candidature unique pourrait potentiellement rassembler les voix et créer un rapport de force inédit face au parti au pouvoir. Mais si cette initiative se révélait être un subterfuge, elle pourrait au contraire affaiblir durablement l'opposition, en dissipant ses énergies et en créant des divisions internes.
Les mois à venir seront décisifs pour comprendre les réelles motivations derrière cette démarche et son impact sur le paysage politique camerounais à l'aube de 2025.