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Actualités of Tuesday, 31 October 2023

Source: La nouvelle

Présidentielles 2025 : un plan d’insurrection révélé, Maurice Kamto cité

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Qui gouverne au Cameroun ? Cette interpellation insurrectionnelle avait déjà été agitée dans la seconde moitié des années 80. Dirait-on, tout juste à l’orée de l’arrivée au pouvoir de l’homme du Renouveau. Alors même que fonctionnaient les institutions de la République. Ceux des universitaires à la manœuvre à l’époque semblaient nourrir le dessein secret de nier la légitimité des autorités en place et, surtout, la capabilité à gouverner du timonier légalement reconnu : le chef de l’Etat. L’inférence de telles insinuations étant l’instauration d’une pétaudière à la manière des anarchistes qui disent : « ni dieu, ni maitre », encourageant ainsi chacun à mener à sa fantaisie.



’est ce qui ressort des projets étonnants en gestation dans les écuries du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Selon les informations en notre possession, en effet, des « va-t-en-guerre » y projettent de faire réclamer véhémentement l’inversion du calendrier électoral. En d’autres termes de faire précéder le scrutin présidentiel par les autres consultations locales : les législatives, les communales et autres. Ce, pour des raisons qui sont propres aux thuriféraires de cette formation. Info ou intox ? Allez donc savoir. Il y a lieu de suspecter de la part de ces manœuvriers de vouloir imposer, à la Nation entière, une session de rattrapage des consultations pour lesquelles leur parti s’est librement (et de façon éhontée), inscrit aux abonnés absents ; de lui offrir ainsi une aubaine de faire élire des représentants locaux en sa faveur, afin de lui conférer gracieusement le droit dont il s’est privé de présenter la candidature de l’un de ses membres lors du prochain scrutin présidentiel. Au mépris des lois en vigueur dans la République. En l’occurrence, l’on ne recommencerait, par exemple, pas une session de baccalauréat dont les résultats ont même déjà été proclamés, tout juste pour donner l’opportunité à un candidat frondeur de s’y présenter ! S’il nous était permis d’interpréter ce comportement libertin, il serait aisé d’affirmer que certains de nos concitoyens en appellent aux principes démocratiques quand ils leur sont favorables ; réclament l’application des lois quand elles leur sont avantageuses. Ils multiplient, au contraire, des arguties insurrectionnelles pour tailler les institutions à leur mesure et à leur goût, suivant leurs désirs.


DéMOCRATIE

On le voit aujourd’hui quand une faction de la population en est à réclamer la limitation du nombre de partis politiques, lorsqu’on se rappelle avec quelle loquacité leurs diseurs de la vérité ont démontré que la multiplication des partis politiques dans l’univers sociétal d’un pays constituait l’essence même du politique et du bien-être citoyen. Perfidement, certains organes d’expression, dans les réseaux sociaux surtout, souhaitent le bâillonnement de quelques autres dont la ligne éditoriale aide à disqualifier leur projet d’instauration de la pensée unique, nourrissant ainsi le vœu d’enrégimenter l’opinion citoyenne dans une camisole de force idéologique. Alors, ils taxent ces autres organes de « tribalistes », de « suppôts du pouvoir », « vendus»,«dépassés ». Tout y passe. Pourtant, il serait aisé de leur rétorquer, en parodiant un philosophe grec de l’antiquité : « s’il faut philosopher, philosophons ; s’il ne faut pas philosopher, philosophons encore plus pour démontrer qu’il ne faut pas philosopher ». En d’autres termes, vous avez demandé la démocratie, pratiquons la tous dans toutes ses implications. Dans la mort de la censure et donc dans la liberté recouvrée de penser contre ; dans la liberté aussi de créer autant de partis politiques que possibles. Nemo popriam turpitu dinem allegans auditur (nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude). Même les juristes du Mrc connaissent ce principe de droit, enseigné dans les niveaux 1 ou 2 des écoles de droit. Ils savent qu’il leur serait opposable et fonderait une fin de non-recevoir de réclamations aussi fantaisistes de leur part, à propos du calendrier électoral. Or, l’on préjuge qu’il demeure dans ce parti, des hommes soucieux de se comporter comme de gens de bonnes mœurs et qui, soit dit en passant, n’oseraient encourager la transgression effrontée des principes de base du droit positif. Un homme d’honneur tel l’éminent avocat Me Simb ne saurait cautionner ce populisme débridé. L’on aurait du mal à l’imaginer descendant plus bas que la culotte.