Politique of Wednesday, 26 October 2016
Source: cameroon-info.net
Le président national Dieudonné Yebga vient de publier un communiqué dans lequel il dénonce l’action d’une entreprise dont «la logique est le profit à tout prix». Il milite pour la fin des privatisations des entreprises publiques.
«Privatisation du chemin de fer : Combien de morts faudra-t-il encore… ?». Tel est le titre du communiqué que vient de publier le président national du parti politique d’obédience nationaliste Manidem (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie). Dieudonné Yebga indique que le bureau politique de son parti est «très bouleversé» par le terrible accident ferroviaire survenu le 21 octobre 2016 à Eséka. Cela dit, il déclare que son bureau «souhaite un prompt rétablissement aux blessés» et «espère vivement que les autorités et la compagnie privée Camrail vont prendre toutes les dispositions pour accompagner ces familles dans leur détresse».
Le Manidem pointe la responsabilité de la société Camrail dans la survenue de la tragédie.
«En attendant de savoir avec précision les causes directes de cet accident, et d’après les informations recueillies aussi bien auprès du personnel de Camrail que des experts du transport ferroviaire, le Manidem affirme que cette catastrophe est la conséquence d’une exploitation dont la logique est le profit à tout prix». Son président étaye son argumentaire en mettant en avant «la réduction drastique des coûts d’exploitation, les mauvaises conditions de travail et le climat social dans l’entreprise».
Toutes choses qui, affirme Dieudonné Yebga, «sont les autres causes de l’accident». Pour lui, cette situation est le résultat de la politique capitaliste de privatisation des secteurs stratégiques que le Gouvernement du Cameroun «a choisi de manière irresponsable et précipitée».
Il rappelle que son parti «a déjà dénoncé cette politique anti-patriotique de privatisation effrénée» et «réitère sa proposition de renationaliser toutes les entreprises stratégiques bradées dans le cadre de l’ajustement structurel»
Le numéro un du Manidem pense que les souffrances que ses compatriotes endurent à cause de ces privatisations «commandent absolument qu’on y mette fin». «Combien de morts faudra-t-il encore pour que le Gouvernement le comprenne ? C’est utile, c’est indispensable, c’est urgent et c’est possible d’y mettre fin maintenant», conclut Dieudonné Yebga.