Après la signature du contrat de concession pour l’exploitation et le développement du terminal à conteneurs du Port autonome de Kribi (PAK) le 25 juillet 2017, les populations riveraines dudit port attendent déjà de voir ses retombées économiques. En première ligne, elles espèrent que leurs enfants trouveront du travail. «Nous voulons voir le tissu économique local s’épaissir. Il faut de l’emploi à nos jeunes avec des retombées salariales satisfaisantes», a déclaré au quotidien Mutations édition du 7 août 2017 Christian Mamose Nkouel Ndeng, cadre contractuel des impôts en service à Kribi, Région du Sud. Pour les riverains, le PAK doit arriver à booster l’économie de la Région. Aussi ils souhaitent que Kribi se transforme en une ville touristique, un grand pôle commercial.
Seulement ils ne comprennent pas la raison pour laquelle le Pak ne fera qu’essentiellement dans le transbordement. «Je m’attendais que ce soit comme à Douala. Qu’on puisse tout acheter sur place sans se déplacer. Nous les sauveteurs serions ravis de pouvoir prendre nos ballots de friperie dans notre port. Mais je vois qu’il ne s’agit pas de cela», a regretté Binam sauveteur au marché Nkolbiteng. Le fait que le Pak ne fasse que du transbordement brise en quelques sortes les espoirs des populations de la ville.
Jean Pierre Jahengue, opérateur économique approché par le quotidien pense que les gens ont une mauvaise appréhension du transbordement. «Je n’y vois aucun problème. Le transbordement veut dire que le grand bateau à grand tonnage qui arrive transportant dix mille conteneurs les décharge. Puis il recharge les dix mille conteneurs avec une nouvelle marchandise pour la ramener vers d’autres destinations. Et au niveau du port il y a certaines marchandises qui seront rechargées dans des bateaux plus petits et qui vont desservir aussi le port de Douala. Il ne faut pas que Kribi en demande trop avant le temps. Nous sommes en phase de démarrage», explique-t-il.