Aux Aéroports du Cameroun (ADC), une grogne sociale se prépare à la veille de l'élection présidentielle. Le lanceur d'alerte Boris Bertolt explique mieux de quoi il s’agit dans une sortie faite sur les réseaux sociaux.

En prévision à l'introduction en bourse de l'entreprise publique, le rapport d'évaluation produit par Deloitte est implacable. Le célèbre cabinet d'audit et conseil recommande un licenciement économique de 400 personnels dans un premier temps.

Depuis sa nomination le 15 juin 2009, le très incompétent Thomas Owona Assoumou, directeur général de ADC S.A n'a jamais intégré la performance dans son mode de gouvernance.

C'est ainsi qu'au fil des années sans l'aval du conseil d'administration, il a multiplié le nombre d'employés par trois passant de 600 à 1 800 sans besoin réel. À la direction générale, des centaines d'employés, y compris des cadres, se tournent les pouces.

D'après le rapport de Deloitte, en l'état actuel, 700 employés seraient suffisants. Ils pourraient ainsi être mieux rémunérés et plus motivés.

Au lieu de cela, Owona Assoumou, dont le mandat est largement forclos comme le précise Deloitte, a passé son temps à recruter à tout vent pour assurer son maintien en fonction, situation qui a considérablement affecté l'équilibre financier de l'entreprise.

Comme si cela ne suffisait pas, le directeur général vient de résilier le protocole d'accord de départ à la retraite par anticipation volontaire pour décourager toute démarche dans ce sens. Mais cela ne l'a pas empêché de payer une indemnité de départ de 72 millions de francs CFA à l'ancienne DRH, Mme Bayiha, sa complice lors de son départ à la retraite le 3 septembre 2025.

Après avoir été notifiés de cette décision unilatérale le 5 septembre 2025, les présidents de syndicats craignent une grogne du personnel alors même que l'élection présidentielle se profile. À compter du 15 septembre 2025, l'assistance des vols en escale ne sera plus garantie.