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Actualités of Monday, 3 April 2017

Source: cameroon-info.net

Plus de 200 réfugiés nigérians à nouveau rapatriés

204 déplacés nigérians ont été renvoyés chez eux le 29 mars 2017 204 déplacés nigérians ont été renvoyés chez eux le 29 mars 2017

L’Œil du Sahel du 31 mars 2017 rapporte que 204 réfugiés nigérians vivant au Cameroun ont été reconduits chez eux le 29 mars dernier. Ils vivaient jusque-là dans les bâtiments abritant les services de la Douane de Kolofata, dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-nord.

Ils ont été « transportés à bord de cinq véhicules, dont deux camions de l’armée camerounaise qui ont été envoyés au Nigeria », renseigne le journal. Mamoudou, un riverain raconte la scène : « C’est vers 7h30 que des véhicules de l’armée sont arrivés dans le camp. Une fois le camp sécurisé, le chef de l’opération, qui tenait la liste complète des réfugiés, a procédé à l’appel par famille et chacun était prié de monter dans les camions. Après, les occupants des camions ont été conduits vers la frontière avec le Nigeria, escortés par trois véhicules militaires. Ils ont été conduits à Banki », rapporte ce dernier.

Il ne s’agit pas du premier rapatriement du genre. Le trihebdomadaire rappelle qu’il y a environ un mois, plus de 2500 réfugiés nigérians avaient déjà été renvoyés de la même localité ver le Nigeria. Une situation qui avait suscité des inquiétudes du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). « Le Cameroun a renvoyé de force 2 600 réfugiés dans les villages frontaliers nigérians. Le HCR est particulièrement inquiet car ces retour forcés ont continué sans relâche après que les gouvernements du Nigeria et du Cameroun ont signé un accord tripartite avec le HCR à Yaoundé le 2 mars 2017 afin de faciliter le retour volontaire des réfugiés nigérians lorsque les conditions sont propices », avait déclaré Babar Baloch, porte-parole du HCR, au cours d’un point de presse à Genève.

Des déclarations qui ont à leur tour, provoqué la colère du gouvernement camerounais qui n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication, a qualifié lesdites déclarations d’« allégations dénuées de tout fondement particulièrement injustes et susceptibles d’entacher l’image d’un pays dont les efforts méritoires pour accueillir les réfugiés sont unanimement salués, y compris par le HCR ».