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Actualités of Sunday, 2 August 2015

Source: camer.be

Plus de 150 bagages mis en quarantaine par la sécurité

Yaounde Camrail Station Yaounde Camrail Station

Les stratégies de Boko Haram pour sévir s’amenuisent de plus en plus. Après les 4 kamikazes, officiellement arrêtés récemment à l’Extrême Nord, plus de 150 bagages non identifiés et au moins 30 suspects interpellés à la gare-voyageurs de Yaoundé.

D’après plusieurs sources, le 30 Juillet 2015 dernier, les passagers de la Camrail ont été vigoureusement fouillés par les services spéciaux de sécurité du Cameroun. Nos sources qui affirment que l’opération était menée par la Garde Présidentielle, la gendarmerie et la police ; indiquent par ailleurs qu’actuellement les bagages fouillés de fond en comble sont en souffrance et retenus par les services de sécurité.

Selon eux, à chaque arrêt de locomotive dans les grandes gares à savoir Belabo, Douala et Yaoundé, les passagers qui en sortaient étaient obligés de dévoiler l’intégralité du contenu des sacs ; versés sur le sol et retriés pour chercher des objets suspects. Plusieurs d’entre eux, au fait de cette précaution de la sécurité camerounaise, trouveront ainsi l’astuce de nier la possession de leurs sacs en connaissance de cause d’un objet peut-être suspect enfouit par inadvertance dans leur sac à l’embarquement.

A part cela, plusieurs informations feraient également état de l’arrestation automatique de clandestins qui empruntent le train sans payer et s’amusent généralement à descendre avant la gare de peur d’être contrôlés par les agents de Camrail. Une autre source sécuritaire, soutiendra même que l’ordre de la haute hiérarchie était de procéder à la plus grande mise à l’écart de suspects quitte à ce que ceux-ci soient blanchit plus tard afin d’éviter une fuite de kamikaze par négligence.

Le coup de filet ou encore l’opération « barracuda » implémentée par la sécurité qui semble avoir l’adhésion d’une grande frange de la population, cause tout de même des frustrations noyées dans le désir de mettre hors d’état de nuire la nébuleuse islamiste Boko Haram. « Yaoundé à sécuriser » étant l’objectif final des dirigeants sécuritaires.

Dans l’optique d’aider le gouvernement dans ce travail de veille sécuritaire, plusieurs autres acteurs s’évertuent à œuvrer dans la sensibilisation et les propositions. La CSTC et son Président National Zambo Amougou Jean Marie, viennent de faire une descente assez importante dans la ville de Douala aux fins de sensibiliser à grande échelle la masse laborieuse et proposer des schémas de sécurité à adopter immédiatement.

Dans un communiqué largement diffusé, le Président National précise que c’est la réplique serrée des centrales syndicales et de la population contre les kamikazes. La guerre devient la lutte et l’activation d’une intersyndicale avec un centre de collecte et de diffusion des informations à bonne adresse est importante voire primordiale. Dans une logique simple, « nous condamnons tout d’abord et fermement des actes perpétrés par Boko Haram » déclare Zambo Amougou Jean Marie.

Continuant avec les propositions, il ajoute qu’il est plus qu’important de mettre en œuvre une sensibilisation des travailleurs, des acteurs socio-économiques, des enfants de la rue et des personnes de tête pour veiller et garantir la sécurité dans l’environnement immédiat de vie, de production, de socialisation et d’action politique. Sans oublier de préciser que la CSTC soutient et est solidaire au Chef de l’Etat, aux forces de défense, aux populations victimes de guerre contre Boko Haram.

La plus grande structure syndicale des travailleurs entend ainsi renforcer l’organisation rationnelle de la sécurité par la défense populaire, la sécurisation de la CNI conjointement avec la collaboration de la DGSN qui vient de signer un contrat avec un nouvel opérateur pour mettre sur pied un nouveau logiciel sécurisé CNI, mettre sur pied dans les brefs délais d’une journée citoyenne, promouvoir une campagne d’affichage, prendre en compte les enfants de la rue pour un renseignement efficace, une parcellisation et structuration des établissements humains et quartiers. Bref, une bonne toile d’araignée pour esquiver au maximum l’installation et les manœuvres des terroristes et kamikazes sur le sol camerounais.