Dans un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique, le candidat à la présidentielle révèle l'ampleur des représailles économiques subies depuis son passage dans l'opposition

Pour la première fois, Pierre Kwemo brise le silence sur le prix personnel qu'il a payé pour son opposition au régime de Paul Biya. Dans des révélations exclusives accordées à Jeune Afrique, l'entrepreneur devenu politique dévoile l'étendue des dégâts causés à son empire économique.


"Vous n'avez pas idée du nombre de contrats que j'ai perdus à cause de la politique", confie-t-il exclusivement à Jeune Afrique. Cette déclaration choc résume deux décennies de guerre économique menée, selon lui, par le pouvoir central contre ses intérêts commerciaux.

Jeune Afrique révèle que l'ancien propriétaire du célèbre café Mimosa, qui était dans les années 1980 l'un des lieux de rassemblement de l'élite yaoundéenne, a vu son influence économique systématiquement sabotée. "Mon image, ma réputation, mes affaires ont toutes été affectées par mon engagement", dévoile-t-il au magazine.


Les révélations exclusives obtenues par Jeune Afrique dévoilent également les détails de l'incarcération de Pierre Kwemo en janvier 2019. Arrêté pour "pillage en bande" selon l'ordonnance du juge d'instruction, il passe un mois à la prison centrale de Yaoundé.

Dans ses confidences exclusives à Jeune Afrique, Kwemo dénonce "une instrumentalisation politique" de la justice. Cette période carcérale marque, selon ses révélations au magazine, l'apogée des pressions exercées contre lui.

Jeune Afrique révèle comment l'entrepreneur a dû adapter sa stratégie de survie économique. Contraint de diversifier ses activités, il maintient néanmoins son engagement politique, créant l'Union des mouvements socialistes (UMS) en 2011 après sa rupture avec le SDF.

Le magazine dévoile également que malgré ces difficultés, Kwemo a réussi à conserver une base politique solide dans son fief de Bafang, remportant la mairie en 2013 et 2020, preuve de sa résistance face aux pressions du pouvoir central.

Dans ses déclarations les plus virulentes obtenues par Jeune Afrique, Pierre Kwemo lance un ultimatum sans précédent à son ancien ami : "Je n'ai plus peur. Monsieur Biya ne dirige plus ce pays. Qu'il dégage !" Cette sortie, révélée en exclusivité par le magazine, marque une radicalisation du discours de l'opposant à quelques semaines du scrutin présidentiel.

Ces révélations exclusives de Jeune Afrique illustrent la transformation d'un homme d'affaires prospère en opposant irréductible, payant de sa personne et de sa fortune son engagement politique contre le régime en place.