Yaoundé, 1er novembre 2025 – Le ministre d'État, ministre de l'Enseignement Supérieur et membre du Bureau Politique du RDPC, Jacques Fame Ndongo, a publié ce vendredi une tribune cinglante dans laquelle il qualifie les opposants contestant les résultats de l'élection présidentielle du 12 octobre de "manipulateurs solitaires" tentant de "semer la zizanie".
Dans ce texte de six points, le professeur Fame Ndongo accuse celui qu'il désigne comme "le manipulateur solitaire, caché en lieu sûr" de pondre "un mensonge faisandé et nauséabond" avec des promesses de "villes fantômes". "Du déjà vu. Du déjà entendu", assène-t-il, avant de conclure lapidairement : "Un seul résultat : le peuple dit NON à la zizanie. Il travaille en PAIX".
Le dignitaire du parti au pouvoir met en garde contre les conséquences économiques et sociales de toute désobéissance civile. "Qui nourrira la famille de celui qui refuse d'ouvrir sa boutique, de conduire son camion, son taxi, sa moto, de soigner les malades, de dispenser des cours ?", interroge-t-il, listant les activités qui seraient paralysées.
Jacques Fame Ndongo n'hésite pas à convoquer l'histoire récente du Cameroun pour appuyer son propos. "Nous avons connu ces incantations irresponsables, avec l'avènement de la démocratie au Cameroun, au début des années 1990", écrit-il, faisant référence aux périodes troubles du multipartisme naissant.
"Le pays ne cessa pas de fonctionner. Et la démocratie apaisée se consolide chaque jour davantage", poursuit le ministre, suggérant que les appels à la désobéissance sont voués à l'échec.
Le membre du Bureau Politique du RDPC affirme que le Conseil Constitutionnel a proclamé les résultats "en toute transparence, en toute objectivité, en toute légalité". Selon lui, tous les Camerounais de bonne volonté et tous les partis politiques républicains ont "tourné la page de la présidentielle" et vaquent "normalement, à leurs occupations quotidiennes".
Dans un passage particulièrement appuyé, Jacques Fame Ndongo insiste sur la légitimité du chef de l'État : "Le Président Paul Biya tient fermement les rênes de l'État et il est en phase avec son PEUPLE, car il est le Président de TOUS LES CAMEROUNAIS".
Le ministre appelle les citoyens à travailler "unis et solidaires, pour la paix et le progrès de leur chère Patrie et de leur Terre chérie, leur seul et vrai bonheur".
Dans une formule qui ne laisse place à aucune ambiguïté, le professeur Fame Ndongo balaie d'un revers de main les "élucubrations abracadabrantes du manipulateur solitaire" : "Ils n'en ont cure. Au quartier, on dirait, ils n'en ont rien à cirer !"
Et de conclure avec une pointe d'ironie : "Il n'y a pas de villes fantômes. Et il n'y en aura pas".
Cette sortie musclée du ministre intervient dans un contexte de tensions post-électorales marqué par des appels à la mobilisation de certains acteurs de l'opposition, auxquels le pouvoir répond désormais par une communication offensive et sans nuance.









