Actualités of Wednesday, 20 August 2025
Source: www.camerounweb.com
Jean Paul Ntsengue, expert sénior des questions électorales et politiques, enchaîne les sorties. L’homme, qui était au départ candidat à la présidentielle 2025 avant de se désister, dit ce qu’il pense tout haut. Qui est plus patriote que qui dans ce pays, demande-t-il. Il a lui-même la réponse. Le citoyen dit clairement, non avec des mots voilés, que personne n’aime ce pays plus que lui.
Il y a quelques années, le président Paul Biya a posé une question dans le style qu'on connaît bien : "Qui sont-ils, ces hommes politiques qui se découvrent sur le tard ?". Le chef de l'État avait raison car la génération spontanée en politique ne produit que des imposteurs, des opportunistes... Il faut respecter les gens qui ont vécu, qui ont de l'expérience, surtout en politique.
Mon vécu en politique...
Par un certain hasard, j'ai adhéré à l'UPC en avril 1991. J'ai été élu secrétaire général de la puissante section UPC du Mfoundi en août, et président du comité central unitaire Oum Nyobe de Yaoundé 1er, l'équivalent d'une sous-section du RDPC ou de l'UNC, (après le Congrès de réconciliation nationale des upécistes tenu chez Mayi Matip à Éséka en septembre 1991), cumulativement avec mes fonctions de SG de section.
J'ai été élu au comité directeur lors du Congrès de Nkongsamba du 30 décembre 1991 au 1er janvier 1992. Il n'y avait pas encore les Jean Bahebek, Bapooh Lipoh, Yamb Timba, etc.
J'ai par la suite été un conseiller écouté du président de l'UPC Winston Ndeh Ntumazah avant ma démission en juin 1992. J'avais entre 27 et 28 ans. Je n'ai plus jamais milité après avoir compris les limites du militantisme politique au Cameroun.
Dans le cadre de l'Union pour le changement, nous avons utilisé les méthodes de conquête du pouvoir que les acteurs politiques de l'opposition utilisent aujourd'hui. Plus tard, j'ai évalué l'inefficacité de ces méthodes de conquête face à un pouvoir fort qui est adossé sur un parti politique fort bénéficiant d'un ancrage territorial national.
Quand je critique cette opposition inefficace après cette expérience pratique complétée par la recherche et l'enseignement, ils viennent m'insulter en insinuant que je suis un antipatriote. À chacun d'en juger fort opportunément.