Actualités of Monday, 15 December 2025

Source: www.camerounweb.com

Personnalité : 5 choses qui n'ont jamais changé chez Samuel Eto'o

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« Le top 5 des choses que j’aime chez Samuel Eto’o », publie Jean Ediegnie. L’homme qui se décrit comme étant auteur inspirant, coach et agent littéraire, est franc. S’il y a bien des défauts connus à Eto’o, l’homme possède en retour des atouts et il ne se fait pas prier pour les dévoiler.

Mes chers compatriotes, avant d’aller plus loin, une précision essentielle. Depuis quelques jours, certains m’ont rangé un peu vite dans le camp des hiboux (détracteurs de Samuel Eto’o, ndlr), d’autres m’ont reproché de ne pas chanter assez fort pour Samuel Eto’o, comme si aimer Samuel Eto’o impliquait nécessairement de perdre son esprit critique.

Je vais donc être clair, une bonne fois pour toutes. J’ai écrit, dès 2022, un livre disponible sur Amazon : « Papa Eto’o dévoile le secret de sa réussite à la jeunesse africaine ». Ce livre continue de se vendre. Chaque mois, il me rapporte encore des revenus.

Autrement dit ; s’il fallait mesurer le soutien par les actes, par le temps, par l’écriture, je n’ai aucune leçon à recevoir de quiconque. Mais comme le dit l’adage, qui aime bien, châtie bien. Et aimer un homme public, ce n’est pas l’enfermer dans une bulle d’encens. C’est aussi lui dire la vérité quand il se trompe. Cela étant posé, voici calmement, honnêtement les 5 choses profondes que j’aime et que je respecte chez Samuel Eto’o Fils.

Sa capacité à pardonner et à tourner la page. C’est sans doute l’un de ses traits les plus méconnus. Samuel Eto’o n’est pas rancunier comme on le croit. Il peut se fâcher, oui. Il peut se braquer, parfois. Mais il sait pardonner, il sait oublier, il sait réintégrer. Comme Paul Biya avant lui, son mentor politique assumé, il a toujours travaillé avec des gens qui, parfois, lui étaient farouchement opposés la veille. Jean-Bruno Tagne hier, des journalistes critiques aujourd’hui, des influenceurs qui l’avaient quitté au Qatar, des voix qui l’avaient attaqué frontalement… Samuel Eto’o ne construit pas une chapelle fermée. Il ouvre, il absorbe, il rééquilibre. C’est un homme de paix, même quand il donne l’impression du contraire.

Son intelligence stratégique et son sens de l’image. Il faut être honnête : Samuel Eto’o a vécu en Europe. Il connaît le football moderne. Il connaît la communication moderne. Lorsqu’il s’affiche avec de jeunes influenceurs qui font des millions de vues, ce n’est pas de la naïveté. C’est de la stratégie. Ce ne sont pas eux qui “profitent” d’Eto’o. C’est Eto’o qui utilise intelligemment leur portée. Beaucoup de ces jeunes peuvent déjà se payer seuls un billet pour le Maroc. Ce n’est pas une faveur. C’est une alliance d’image. Et c’est précisément ce que les soutiens oublient : Samuel Eto’o n’a jamais eu besoin de choristes. Il a besoin de vecteurs d’influence.

Son refus du clivage permanent. Contrairement à ce que ses soutiens les plus radicaux voudraient croire, Samuel Eto’o cherche aujourd’hui l’apaisement. On l’a vu dans sa posture récente : moins offensif, plus institutionnel, plus posé. Même lors de l’épisode Marc Brys, c’est lui qui a tendu la main publiquement, c’est lui qui a demandé pardon devant les caméras. Si la paix n’a pas abouti, ce n’est pas parce qu’il ne l’a pas voulue. Et cela rejoint exactement ce que souhaite le gouvernement : stabilité, sérénité, résultats.

Sa capacité à reconnaître la compétence, même chez ses adversaires. Samuel Eto’o aime les gens compétents. Point. S’il t’a appelé un jour, c’est que tu étais bon. Mais s’il t’a ensuite écarté, c’est souvent parce que tu as confondu soutien et soumission, proximité et flagornerie, engagement et danse folklorique. Samuel Eto’o n’a pas besoin qu’on chante son nom. Il a besoin qu’on travaille. Et beaucoup de frustrations actuelles viennent de là : des gens qui pensaient avoir acquis un droit éternel à la table.

Sa capacité à évoluer, même sous la pression. Samuel Eto’o apprend. Il ajuste. Il corrige. Ce n’est pas un dieu. Ce n’est pas un prophète. C’est un homme. Et c’est précisément pour cela que je refuse deux choses : le lynchage systématique et l’idolâtrie aveugle. Quand il se trompe, je le dis. Quand il fait juste, je le reconnais. C’est cela, le vrai soutien.