Actualités of Thursday, 11 December 2025

Source: www.camerounweb.com

Peine de mort: nouveau rebondissement pour Dagobert Nwafo assassin du jeune Mathis

Un tournant décisif dans l’affaire du petit Mathis. Lors de l’audience tenue ce mercredi au tribunal de grande instance du Mfoundi, le ministère public a requis la peine de mort contre Dagobert Nwafo, accusé du meurtre prémédité du jeune Mathis, âgé de seulement six ans. Une décision soutenue par les avocats des ayants droit, qui estiment que la gravité des faits justifie la sanction maximale.


Selon une source proche du dossier, le ministère public s’est appuyé sur l’article 374 du Code pénal, qui prévoit la peine capitale pour les crimes commis avec préméditation. Les avocats de la famille de Mathis ont également soutenu cette réquisition, soulignant que la barbarie des actes commis ne saurait rester impunie.


Le tribunal a rejeté la demande de plaidoyer de culpabilité formulée par l’accusé, estimant que la thèse de la provocation avancée par la défense ne pouvait en aucun cas atténuer la responsabilité de Dagobert Nwafo. L’affaire a été renvoyée au 14 janvier 2026, date à laquelle le verdict sera rendu.


Pour rappel, le 9 mai 2025, dans le quartier Ngoa-Ekélé à Yaoundé, Mathis a été poignardé à plusieurs reprises par Dagobert Nwafo, un homme connu localement et père de l’artiste Lydol. L’altercation, partie d’une dispute entre le père de Mathis et Nwafo dans une buvette, a dégénéré en un drame insoutenable. Après l’agression, Nwafo a tenté de fuir, mais il a été intercepté et violemment battu par des riverains avant d’être remis à la police.

Malgré ses blessures, le petit Mathis avait tenté de demander de l’aide avant de succomber. Un détail qui a profondément ému l’opinion publique et renforcé l’indignation générale.

Depuis son arrestation, Dagobert Nwafo a invoqué une amnésie partielle, attribuant son acte à un état d’ivresse avancé. Une déclaration qui a suscité scepticisme et colère, beaucoup craignant que cette défense ne serve à atténuer sa responsabilité.


L’affaire a provoqué une vive émotion dans tout le pays, avec une forte médiatisation et une mobilisation sans précédent de la société civile, réclamant justice pour Mathis. La famille de la victime, assistée par des avocats, dont Me Valéry, a reçu un accompagnement psychosocial de la part des autorités.

Ce drame a également ravivé le débat sur la protection des enfants et la recrudescence de la violence dans certains quartiers populaires de Yaoundé. La société camerounaise attend désormais une réponse ferme de la justice, pour que le meurtre de Mathis ne reste pas impuni et que la sécurité des enfants soit enfin garantie.