Vous-êtes ici: AccueilActualités2022 07 22Article 672689

Actualités of Friday, 22 July 2022

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya sous pression : les détenus politique doivent libérés avant le 25 juillet

Emmanuel Macron est attendu à Yaoundé le 25 juillet Emmanuel Macron est attendu à Yaoundé le 25 juillet

La France va-t-elle une seconde fois plaider pour la libération des détenus politiques au Cameroun ? C’est ce qui se murmure dans les rangs du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Le parti de Maurice Kamto a encore plus d’une centaine de détenus dans les différentes prisons du pays. Si certains comme Bibou Nissack et Alain Fogue sont déjà condamnés à de lourdes peines de prison, d’autres sont toujours en attente de leur jugement. La quasi-totalité de ces militants et sympathisants du MRC sont arrêtés en marge d’une marche pacifique programmée par le parti en septembre 2020.

A quelques jours de l’arrivée d’Emmanuel Macron au Cameroun, des voix s’élèvent pour la libération des détenus politiques. Et pour cause, Paris avait déjà fait pression pour que Maurice Kamto et ses camarades de lutte soient libérés en 2019. Arrêtés au lendemain de la présidentielle de 2018, ces opposants au régime de Paul Biya ont passé 9 mois en détention. Selon les sources, Emmanuel Macron avait fait de la libération de ces derniers une condition pour inviter Paul Biya à participer au Sommet de Paris sur le climat.

A sa sortie de prison, Maurice Kamto avait d’ailleurs remercié le président français pour son implication. «Je crois que le président Macron a joué un rôle dans ma libération en octobre 2019, et je l’en remercie. Ce qui montre que la France a encore de l’influence. Mais je sens aussi une défiance par rapport à quelqu’un comme moi. Je n’avais pourtant que des coups à prendre en m’engageant en politique. », avait-il déclaré.

Maurice Kamto avait cependant invité la France à revoir sa vision de la situation au Cameroun.

« Mais Paris semble trop souvent s’en tenir au credo d’une prétendue «stabilité» et veut surtout préserver les entreprises françaises sur place. Tous les grands groupes français sont présents au Cameroun. Mais c’est une vue à court terme. Aujourd’hui le principal créancier du Cameroun, c’est la Chine. Or c’est [le président Paul] Biya, et non Kamto, qui a fait venir les Chinois. La France devrait mieux prendre en compte les dynamiques en cours, s’intéresser aux alternances politiques. En ce qui me concerne, depuis les élections de 2018, malgré mes demandes répétées, je n’ai jamais été reçu par le Quai d’Orsay», a-t-il indiqué dans une interview accordé au journal français Libération.
Des sources indiquent que les tractations sont en cours pour une libération avec le 25 (date d’arriver au Cameroun de Macron) des nombreux détenus politique camerounais.