Actualités of Saturday, 5 July 2025

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya pris à partie par un jeune qui lui crache des vérités sanglantes

Le secteur agricole Le secteur agricole

“Allez dans l’agriculture”, conseille aux jeunes Paul Biya. “Vraiment, monsieur le président ?”, demande le patriote camerounais. Quand Paul Biya dit aux jeunes de se lancer dans l’agriculture, “j’ai ressenti cela comme une gifle. Une moquerie. Parce qu’il ne suffit pas de prononcer des mots pour changer une réalité que vous refusez de regarder en face”, lance le blogueur dont voici la suite de la publication.

Oui, l’agriculture est noble. La terre ne trahit jamais. Elle nourrit, crée des emplois, bâtit les nations. Mais au Cameroun, être agriculteur, c’est survivre dans un désert d’abandon. Où sont les vraies solutions de l’État pour ceux qui nourrissent le pays ? Rien. Silence. Oubli.

Les routes ? Inexistantes. Des récoltes pourrissent dans les champs parce qu’on ne peut même pas les transporter ! Allez faire un tour entre Yabassi et Douala, vous comprendrez ce que “parcours du combattant” veut vraiment dire.

Les marchés ? Contrôlés par l’étranger. Plus de 70 % de nos bananes sont exportées par des entreprises françaises. Et devinez quoi ? Elles ont des exonérations fiscales. Elles ne paient quasiment rien ici, mais vendent nos produits à prix d’or ailleurs. Et nos propres agriculteurs, eux ? Ils galèrent à écouler un régime de plantain sur le marché local !

Et la terre ? Combien de jeunes ont les moyens d’acheter un terrain agricole ? Très peu. Pourtant, l’État pourrait les accompagner, faciliter l’accès à la terre, donner des crédits agricoles adaptés.

Et la concurrence déloyale ? Les marchés sont saturés de produits venus d’ailleurs. Pendant ce temps, le “Made in Cameroon” peine à respirer. Pourquoi ne pas limiter certaines importations pour mieux valoriser nos propres richesses ?

Alors non, monsieur le Président, on ne peut pas juste dire “allez cultiver la terre” sans parler des vrais problèmes du secteur. Sinon, c’est de l’hypocrisie d’État.

Les jeunes ne demandent pas la charité. Ils demandent une chance. Un vrai accompagnement. Une vision. Pas des discours sans lendemain. Le Cameroun mérite mieux. Nos agriculteurs aussi.