Être président de la République comporte des avantages. On comprend donc très facilement pourquoi plusieurs dirigeants s'accrochent au pouvoir, parfois au péril de leur vie et sans vraiment se soucier de toutes les critiques violentes et le plus souvent humiliantes pour eux et les membres de leur famille. Le jeu en vaut la chandelle, se convainquent-t-il.
Au Cameroun où Paul Biya a pris le pouvoir en 1982, des privilèges sont liés à la fonction. Très vite, le successeur d'Ahmadou Ahidjo s'est entouré de personnes de confiance pour l'aider dans ses tâches. Depuis des décennies maintenant, l'homme que l'on surnomme le lion arrive à se maintenir au pouvoir, non pas sans user de méthodes déloyales décriées par l'opinion publique.
Au palais présidentiel d'Etoudi, Paul Biya se fait beaucoup aider. Encore plus maintenant où il est fatigué et n'arrive plus à exécuter certaines actions, contrairement au passé. Paul Biya n'a pas de téléphone, c'est la révélation que fait une source vivant au sein de la diaspora et qui est très bien renseignée sur la vie du pouvoir de Yaoundé.
Selon cette dernière, « on fait tout pour lui (Paul Biya, ndlr). Il demande de faire une dépense et on exécute tout comme s'il veut voir une personne, on appelle la personne pour lui. C'est un homme totalement déconnecté de toutes les réalités et aujourd'hui encore plus qu'avant vu son âge très avancé ».
D'ailleurs, insiste l'informateur, le rôle de Cléopasse Medoulou (neveu de Chantal Biya et intendant adjoint à la présidence) dont le parc automobile est impressionnant, est d'aider Paul Biya à prendre sa douche et boire ses remèdes. Voilà pourquoi il a été créé un poste d'intendant adjoint de la présidence juste pour lui qui est un poste taillé sur mesure pour sa tâche.
Par conséquent, « son entourage le gère comme tel et use des milliards comme bon leur semble. C'est ainsi que va la république du Cameroun », regrette la source.