Vous-êtes ici: AccueilActualités2022 02 18Article 642959

Actualités of Friday, 18 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya lit mais n'aime pas la presse locale camerounaise: voici les raisons

Le chef de l’Etat n'a jamais rencontré la presse nationale Le chef de l’Etat n'a jamais rencontré la presse nationale

• Le chef de l’Etat camerounais totalise presque 40 ans au pouvoir

• Pendant toutes ces années, Paul Biya n’a jamais rencontré la presse camerounaise ni pour interview, ni pour conférence de presse

• Voici les raisons



Pendant toutes ces années passées à la tête du Cameroun, le chef de l’Etat n'a jamais rencontré la presse nationale. Pas un soupçon de point de presse, ni de rencontre informelle avec les hommes et femmes de médias.

Même les médias gouvernementaux, sont obligés de voir le chef de l’Etat leur préférer la presse étrangère.

Ainsi le président Paul Biya, hormis ces adresses traditionnelles à la nation, n’a jamais tenu une conférence de presse sur un sujet d’actualité.

Cultivant une distance voulue avec les médias nationaux, qu’il accusait dans une confidence à une diplomate américaine d’être « trop durs » avec lui, Paul Biya n’a pas eu plus d’égard envers l’office national.

Hormis les déclarations spontanées, arrachées au détour d’une descente d’avion ou d’une sortie de bureau de vote, le chef de l’Etat ne tient pas avec les médias gouvernementaux, le type de communications faites par exemple à France 24, ou à Radio Monte Carlos.

Selon certains analystes, sa longue carrière à la tête de l’Etat n’a pas amélioré son aisance devant micros et caméras, le chef de l’Etat provoquant la polémique à chaque propos spontané.

Généralement, Paul Biya tient les médias, notamment nationaux, à grande distance.

Selon Reporters sans frontières, la presse indépendante et critique fait l’objet de menaces et de représailles systématiques. Entre les nombreuses arrestations et menaces subies dès les années 1980 par les pionniers de la presse indépendante et les détentions prolongées ou condamnations très lourdes prononcées ces dernières années, l’étau ne s’est jamais desserré sur les journalistes. Depuis quatre décennies, les professionnels de l’information vivent sous pression.