Actualités of Saturday, 27 September 2025

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya et le RDPC rejetés par le peuple, débâcle en perspective pour eux

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Le coup d’envoi de la campagne présidentielle 2025 du RDPC devait être une démonstration de force. Il s’est transformé en fiasco historique.

Malgré des moyens financiers colossaux, malgré la mobilisation de tout l’appareil d’État, malgré des mois de préparation, les meetings du parti au pouvoir sonnent creux. Le peuple, fatigué et en colère, a choisi de tourner le dos à Paul Biya et à son régime.

Yaoundé : l’esplanade fantôme

Dans la capitale, l’hôtel de ville, censé vibrer au rythme des foules mobilisées, a offert un spectacle de désolation. Pas de marée humaine, pas de ferveur populaire.
Seulement quelques groupes de danse rémunérés pour sauver les apparences. Même les étudiants, jadis appâtés par 2.000 francs, un pain et une boîte de sardine, ont boudé l’événement. Une absence symbolique qui en dit long : la jeunesse n’y croit plus.

Bertoua : un meeting qui s’évapore

Dans l’Est, autre bastion vanté du régime, la mobilisation fut pathétique.
À peine une centaine de militants, dont la plupart ont quitté les lieux après trente minutes, laissant une tribune désertée. Le message est clair : même les fidèles ne veulent plus jouer le jeu.

Ebolowa : l’humiliation de Fame Ndongo

Censée être le cœur battant du régime, la capitale du Sud a infligé une gifle cinglante au RDPC.

Quelques militants transportés depuis des villages voisins, nourris à coups de pain-sardine, ont tenté de meubler le vide. Mais les populations locales, elles, ont ignoré l’événement. Un véritable désaveu populaire pour Fame Ndongo, contraint d’assister à la débâcle.

Bafoussam : la mise en scène ratée

Le meeting régional à Bafoussam, regroupant militants venus des différents départements, devait être la vitrine de la grande mobilisation.
Résultat : une scène grotesque où les participants ont été parqués sous la tribune du stade pour faire illusion.

Le contraste est frappant avec la visite improvisée de Tchiroma il y a quelques jours. Sans préparation, sans moyens colossaux, son passage avait suscité une vraie ferveur populaire.

Douala et Touboro : la débâcle totale

À Douala, la plus grande ville du pays, le RDPC a dû se contenter de salles clairsemées. Un aveu d’impuissance dans la capitale économique.
Mais c’est à Touboro, dans le Nord, que le rejet populaire a pris une tournure spectaculaire.

Les militants du RDPC y ont été chassés par la population en furie, transformant le meeting en véritable humiliation publique.

Le ras-le-bol généralisé

Partout, les signes convergent : le peuple camerounais dit non au RDPC et à Paul Biya. L’usure du pouvoir, la pauvreté, la corruption et les promesses trahies ont nourri un rejet profond. Plus la campagne avance, plus les rangs du RDPC se vident.
Les populations ne veulent plus être instrumentalisées, encore moins achetées avec du pain et des sardines.

Certains craignent déjà que la colère ne dégénère en chasses aux sorcières contre les derniers militants du parti, tant la frustration est grande.

Un tournant historique

Jamais dans l’histoire récente du Cameroun, un lancement de campagne du RDPC n’avait connu une telle désaffection.

Jamais le divorce entre le régime et son peuple n’avait été aussi visible.
Le message est clair et puissant : le temps du changement est arrivé.
Et plus les jours passent, plus le régime vacille.