Dans un entretien exclusif, l'ancien fonctionnaire du FMI livre sa stratégie pour l'alternance au Cameroun. Refusant la fatalité, il propose une approche pragmatique basée sur la "coalition pour la compilation des résultats" plutôt que sur la candidature unique traditionnelle.



Contre toute attente, Jacques Bougha Hagbe se montre optimiste sur les chances de l'opposition lors de la présidentielle du 12 octobre. Dans une déclaration exclusive à Jeune Afrique, le candidat du MCNC affirme avec conviction : "L'opposition a les moyens de battre le parti au pouvoir. La configuration actuelle ne donne aucune chance au Rassemblement démocratique du peuple camerounais."



Cette analyse, livrée exclusivement au magazine, tranche avec le pessimisme ambiant qui caractérise généralement les candidats de l'opposition camerounaise.

Jeune Afrique révèle que Bougha Hagbe propose une approche novatrice pour contrer les fraudes électorales traditionnelles. Plutôt que de s'obstiner sur une candidature unique, l'ancien du FMI mise sur ce qu'il appelle la "coalition pour la compilation des résultats".


"La candidature unique de l'opposition ne doit pas être une obsession", confie-t-il exclusivement à Jeune Afrique. "J'ai proposé la mise en place d'une coalition pour la compilation des résultats, un objectif plus atteignable qu'une candidature unique, même si je ne suis pas opposé à cette dernière."

Dans ses révélations à Jeune Afrique, Bougha Hagbe ne mâche pas ses mots concernant le système électoral camerounais qu'il qualifie de "vicié". Cependant, contrairement à ses pairs, il refuse de se présenter en "victime résignée" de ce système.


Le magazine Jeune Afrique dévoile que cette posture découle de son expérience internationale et de sa connaissance des mécanismes de pouvoir acquise au FMI. "Ces années à l'étranger lui ont donné une perspective différente sur les possibilités de changement", analyse une source proche.


Selon les informations exclusives recueillies par Jeune Afrique, la stratégie de Bougha Hagbe repose sur ce qu'il appelle la "mutualisation des forces". Cette approche viserait à coordonner les efforts de l'opposition non pas sur la désignation d'un candidat unique, mais sur le contrôle effectif du processus électoral.


Jeune Afrique révèle que cette stratégie s'appuie sur l'analyse que le candidat du MCNC fait de la sociologie électorale camerounaise actuelle, qu'il juge favorable à un changement malgré les apparences.

Dans ses confidences au magazine Jeune Afrique, Bougha Hagbe mise sur ce qu'il perçoit comme une "lassitude généralisée" des Camerounais face au système en place. Cette analyse, exclusive à Jeune Afrique, l'amène à penser que les conditions sont réunies pour une alternance, à condition que l'opposition adapte sa stratégie.


"Le peuple camerounais est prêt pour le changement, mais l'opposition doit apprendre à parler d'une seule voix au moment du dépouillement", explique-t-il au magazine, révélant ainsi les contours de sa stratégie post-électorale.

Jeune Afrique dévoile que malgré ses déclarations offensives, Bougha Hagbe nourrit des ambitions personnelles qu'il qualifie lui-même de "modestes" pour ce scrutin. Le magazine révèle que son objectif premier est "d'inscrire son nom dans le paysage politique camerounais, au-delà du scrutin du 12 octobre prochain".

Cette stratégie de long terme, révélée exclusivement à Jeune Afrique, s'inscrit dans une logique de construction progressive d'une alternative crédible pour les échéances futures, tout en contribuant dès maintenant à l'émergence d'une opposition plus structurée et efficace.
1-