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Actualités of Friday, 8 July 2016

Source: cameroon-info.net

Paul Biya dans l’étau des pressions étrangères

Le président camerounais, Paul Biya Le président camerounais, Paul Biya

Le Quotidien de l’Economie (LQE) en kiosque jeudi 7 juillet 2016 estime que le Chef de l’État camerounais serait sous le coup de pressions étrangères qui l’auraient conduit à gracier Me Lydienne Eyoum. «La France se réjouit de la libération de Mme Lydienne Yen Eyoum Loyse, à la suite du décret de remise de peine signé en sa faveur par le Président Paul Biya. Tout au long de sa détention, les autorités françaises ont assuré à Mme Eyoum et sa famille un soutien constant», a réagi le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères français.

Selon le Journal, la sobriété de la réaction du fonctionnaire français n’a laissé transparaître aucune bribe d’une possible ingérence du Gouvernement français ou celle de François Hollande auprès de son homologue camerounais quant au sort réservé à l’avocate franco-camerounaise, Lydienne Eyoum. Aussi, le Secrétaire d’État à la Francophonie et au Développement, André Vallini, n’a fait aucune évocation de promesse du Chef de l’État, au cours de l’audience à lui accorder le 30 juin dernier au Palais de l’Unité.

D’après LQE, «le Chef de l’État camerounais, avait promis selon la «lettre du continent», une libération de la prisonnière au cours de l’été. Nous y sommes donc», peut-on lire. Chose rendue possible le lundi 4 juillet 2016 par l’élargissement de Me Lydienne Eyoum.

Le journal explique que la condamnation de Me Eyoum avait acquis l’autorité de la chose jugée, l’avocate ayant épuisé toutes les voies de recours. Cependant LQE rappelle que Paul Biya avait lui-même laissé entrevoir cette issue lors de la visite du Président François Hollande le 3 juillet 2015. À ce sujet, dit le journal, Paul Biya avait répondu à son homologue français en indiquant: «Je verrai ce que je pourrai faire si tel est le souhait de l’intéressée et, si la constitution me donne les moyens de faire quelque chose, c’est de bon cœur que je le ferais le moment venu».

LQE estime que les pressions n’étaient pas seulement officielles et institutionnelles, car l’avocate comptait dans son conseil, le nommé Christian Charrière-Bounazel, qui avait saisi le Président Hollande en 2013 et qui aurait été contacté juste après sa libération par l’ex-détenue afin de le remercier.