Selon des sources de terrain, Issa Tchiroma Bakary est arrivé largement en tête dans ce bureau de vote hautement stratégique
Une révélation fracassante émerge des résultats du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025. Au quartier général de l'armée (QG) à Yaoundé, Paul Biya aurait perdu son propre vote face à Issa Tchiroma Bakary, qui serait arrivé largement en tête dans ce lieu hautement symbolique.
Cette information, obtenue en exclusivité auprès de sources proches du processus de dépouillement, ébranle les certitudes sur la répartition des suffrages et soulève des questions majeures sur la portée réelle du scrutin dans les milieux institutionnels clés.
Le quartier général de l'armée de Yaoundé n'est pas un simple bureau de vote. C'est le cœur névralgique du commandement militaire camerounais, siège de la haute hiérarchie des forces de défense. Que Biya — qui a gouverné pendant 43 ans en s'appuyant largement sur l'armée — y perde son propre vote constitue un signal politique d'une portée considérable.
Le Cameroun connaît un système où le chef de l'État s'est historiquement appuyé sur l'appareil de sécurité pour consolider son autorité. Que le personnel militaire — supposément la base électorale la plus stable du régime — ait voté massivement pour l'alternative politique suggère un déplacement du sentiment dans les couches institutionnelles elles-mêmes.
Le vote du QG de l'armée pourrait refléter un ras-le-bol au sein des rangs militaires : frustrations salariales, manque de modernisation de l'équipement, ou plus largement, fatigue face à un système politique figé depuis quatre décennies.
Si cette tendance du QG se reproduit dans d'autres sections du commandement militaire, elle pourrait suggérer une fissuration en profondeur de la base électorale traditionnelle de Biya. Un tel scénario aurait des implications majeures non seulement pour la légitimité du scrutin, mais aussi pour la stabilité de l'appareil d'État lui-même.
La question devient dès lors incontournable : si l'armée, pilier historique du régime Biya, s'est tournée vers Tchiroma Bakary, qu'en est-il des autres institutions publiques ? Le résultat du QG serait-il un indicateur avant-coureur d'une débandade plus large ?
Ces résultats du QG restent pour l'instant une révélation fragmentaire, obtenue via des canaux informels. Le Conseil Constitutionnel, seul habilité à proclamer officiellement les résultats, n'a pas encore communiqué les décomptes précis bureau par bureau.
Cette absence de transparence crée un vide informatif, que les révélations d'initiés comme celle-ci viennent combler — mais de manière partielle et souvent incontrôlable.
L'opposition et les observateurs électoraux exigent depuis jours une plus grande transparence sur les résultats détaillés. Cette révélation du QG ravive ces demandes. Si les résultats dans la citadelle militaire ont effectivement penché massivement vers Tchiroma, cela devient un argument puissant pour exiger la publication intégrale du dépouillement.