Dans un message radio porté à la connaissance de notre rédaction, le chef d’état-major des armées, le général René Claude Meka, ordonne le maintien du déploiement militaire pour un mois supplémentaire, promettant un soutien financier aux troupes engagées.


Alors que la crise post-électorale se prolonge, l’armée camerounaisse a officiellement décidé de maintenir son dispositif de sécurisation dans l’ensemble du territoire pour une durée de trente jours supplémentaires. Cette information émane d’un message radio, daté du 11 novembre 2025 et dont Jeune Afrique a obtenu copie, adressé par l’état-major des armées aux commandants des régions militaires.

Le document, signé par le général de corps d’armée René Claude Meka, ordonne le « maintien [du] dispositif de soutien et d’appui aux forces mobiles opérationnelles (FMO) pour une durée de 30 jours », soit du 11 novembre au 10 décembre 2025. Il exprime également un « soutien financier relatif à la dite prolongation », sans en préciser le montant.




Cette décision intervient dans un contexte de tension persistante, marquée par les manifestations des partisans de l’opposant Issa Tchiroma Bakary, qui conteste la réélection du président Paul Biya. Elle suggère que les autorités anticipent une prolongation des troubles, malgré les annonces répétées du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, assurant que la situation était sous contrôle.

La note précise que les permissions pour le personnel militaire devront être accordées « sans compromettre l’efficacité du dispositif sécuritaire mis en place », indiquant ainsi que l’armée reste en état d’alerte élevé.



La mention d’un « soutien financier » accompagnant cette prolongation témoigne de la volonté de l’état-major de maintenir le moral des troupes, déployées depuis maintenant plusieurs semaines dans un contexte souvent tendu. Cette mesure vise probablement à éviter toute forme de frustration au sein d’un contingent dont la présence reste cruciale pour le régime.