Actualités of Thursday, 26 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Parasite: Bruno François Bidjang répond à KOPPO

Parasite: Bruno François Bidjang répond à KOPPO Parasite: Bruno François Bidjang répond à KOPPO

L'affrontement verbal entre le journaliste Bruno François Bidjang et le chanteur KOPPO s'intensifie autour de la qualification d'Issa Tchiroma de "parasite politique". Après les remontrances qui l'invitait à la modération au nom du respect des aînés, le directeur général des médias du groupe L'Anecdote persiste et signe dans une réponse cinglante. Bidjang assume pleinement son vocabulaire, définit sa conception du "parasitisme politique" et retourne les accusations contre son contradicteur, dénonçant ses "privilèges liés aux accointances avec le pouvoir".





Bruno François Bidjang répond à KOPPO

Le chanteur a récemment demandé au journaliste de faire attention au Cameroun de demain, après avoir traité Issa Tchiroma de "parasite".


"Cher grand KOPPO,
Tu t’indignes parce que j’ai utilisé le mot “parasite”. Permets-moi de clarifier : je n’ai pas lancé une insulte gratuite. J’ai nommé un comportement.
Un parasite, au sens strict, est un être qui vit aux dépens d’un autre, en tirant profit sans rien construire, sans rien produire, et surtout, sans jamais s’enraciner dans une logique stable. Lorsqu’on applique cette réalité à la vie publique, on parle alors de parasite politique.

Un parasite politique, c’est celui qui n’a pas d’idéologie claire, pas de colonne vertébrale, mais qui passe de l’opposition au gouvernement, puis revient à l’opposition selon ses intérêts personnels, non pas pour servir le peuple, mais pour se servir du système. Et c’est bien ce que représente Issa Tchiroma, avec tout le respect qu’on peut devoir à un aîné. On ne peut pas bâtir l’avenir d’un pays avec des gens qui sont dans l’opposition quand ils sont à jeun, et dans le gouvernement une fois qu’ils ont mangé.

Quant à toi, Koppo, je comprends ton agacement. Mais soyons honnêtes : si tu n’avais pas certains privilèges liés à tes accointances avec le pouvoir, tu ne serais probablement pas à Camtel aujourd’hui. Ce que tu appelles respect des anciens ressemble parfois à un calcul de survie bien déguisé.
Moi, je parle pour ceux qui n’ont pas de micro, pas de réseau, pas de fauteuil dans une entreprise publique. Et je parle fort parce que le Cameroun mérite autre chose que des caméléons politiques.

Tu me parles de sagesse bantoue. Très bien. Chez les Bantous, on respecte les anciens, certes, mais pas les anciens qui mentent, trahissent ou mangent sur tous les toits. Le respect se mérite. Il ne s’impose pas.

Je défends mes positions avec conviction. Mais je ne le fais pas pour plaire, ni pour conserver un poste. Je le fais par devoir de clarté, et parce que le pays est malade de ses parasites politiques.

Avec tout le respect que je te dois, mais avec la fermeté que le moment exige."