Ave Satana Lydol ! Sourate al-baqara verset 208 pour ceux qui me lisent ni ne parle arabe, ce verset veut dire : « le diable est un ennemi déclaré pour vous ». Quand on vend son âme au diable, s’il y a bien un pouvoir qu’il vous confère, c’est le courage. Le courage de ne plus avoir honte. Le pouvoir de ne plus ressentir d’émotion. La coach blonde attaque sans peur Lydol. Elle lui jette des mots durs à la figure.
Une chose est certaine : Lydol a fait un sacrifice et elle récoltera les lauriers de ce sacrifice, ne vous en faites pas. Là-bas, on lui dit que le peuple est faible, qu’il finira par pardonner. Un peuple ivre, qu’on peut enivrer encore avec un peu d’alcool et quelques notes de mélancolie.
Mais moi, je ne bois pas d’alcool. Je suis encore sobre, assez lucide pour distinguer la fourberie d’une femme qui veut reprendre sa carrière là où elle l’a laissée. Et c’est cette inhumanité que nous reprochons à cette petite vache stupide.
Le corps du petit Mathis n’a même pas eu le temps de refroidir dans la terre, que déjà tu viens nous enfumer avec tes sales rimes, espérant que l’on oubliera que ton père a tué un enfant pour que tu puisses remplir une salle. On a beau être cartésiens, mais tout en nous sait que ce sacrifice t’était destiné. Et tu nous le confirmes à travers ce slam vide d’émotion, qui sent la vérité trop forte pour être cachée.
Tu devrais faire amende honorable et mettre cette chose que tu appelles carrière entre parenthèses, ne serait-ce que pour deux ans. Mais comme au Cameroun, vous n’avez peur de rien ni de personne, tu te lèves un matin, tu branches ton téléphone, tu te maquilles, et avec ton visage bouffi de condescendance, tu nous ponds un poème aux vers maçonniques pour nous endormir.
Non ! Non, Lydol ! La blessure est encore béante pour que tu viennes t’amuser avec nos émotions. Nous ne sommes pas prêts à t’accorder, à toi et à ton père, cette fausse quiétude. Ton visage est celui du vice. Ton visage est un châtiment. Il y flotte une effluve d’aversion, et un gospel lugubre résonne dans mon esprit quand je te regarde. Tu porteras ce fardeau. Celui de ton père. Comme Mathis a porté le sien jusqu’à son sépulcre.
Tes pactiseurs t’ont menti. Nous ne sommes plus dupes. Nous n’accepterons pas ta danse de l’humiliation. Nous ne voulons ni de ton drame, ni de ton cirque. Ce que nous exigeons, c’est ton silence. Ton silence tombal. Laisse nos esprits guérir. Nous ne voulons pas te détester. Nous voulons du temps pour pleurer nos enfants, nos morts.
Alors ne viens pas raviver nos douleurs pour nourrir ta soif de célébrité. Et surtout, n’écoute plus tes chargés de communication, ceux qui t’ont conseillé d’afficher une allure sereine. Car avec cette vidéo, tu es désormais plus coupable que ton propre père. Arrête cette carrière. On ne tue pas un enfant en mai, Et en juin, venir danser sur sa tombe. Le plan a échoué. Tes chansons sont maintenant à mes oreilles comme des laides incantations. De grâce fou nous le camp.