Pénurie de carburant : acculée par les consommateurs, la DG de la SCDP se lave les mains

• Une pénurie de carburant frappe le Cameroun


• La DG de la SCDP décline toute responsabilité


• Selon elle, la SCDP intervient dans le stockage et la distribution

Le Cameroun est frappé de plein fouet par une pénurie de carburant depuis quelques jours. Une situation qui risque de tourner au vinaigre selon les associations des consommateurs qui n’ont pas manqué de se tourner vers la directrice générale de la SCDP. Ils accusent la société des dépôts pétroliers d’être responsable de cette pénurie. Répondant à ces accusations, Veronique Moanpea s’est lavée les mains : « la Scdp n’est pas un producteur, ni un vendeur. La Scdp n’est pas non plus un importateur. Elle intervient uniquement dans la chaîne logistique, c’est à dire dans le stockage et la distribution, à partir du dépôt principal de Douala, vers les dépôts intérieurs. Par conséquent, les produits disponibles dans les backs de la Scdp appartiennent aux marketers qui ont acheté les produits auprès des importateurs. Il arrive que les marketers soient en même temps importateurs. Mais ce sont deux activités bien différentes : importation et distribution. Ensuite, la Sonara intervient. La Scdp reçoit les produits de ces marketers et des importateurs à partir de la Sonara. La responsabilité de la Scdp réside donc en ce qu’elle doit gérer, en bon père de famille, les stocks qui lui sont confiés. C’est-àdire, ce que nous avons, nous le mettons à la disposition du marché et des consommateurs. La Scdp n’intervient que pour redistribuer les stocks dont nous assurons la garde. L’autre garde est destinée au stock de sécurité pour l’État. La Scdp est un entrepôt », a-t-elle expliqué.

Jusqu’à ce jour, des stations-service de la ville de Yaoundé rationnent encore le gasoil (pas plus de 5000 FCFA d’achat), pour permettre à chaque automobiliste d’avoir le minimum. La pénurie de carburants déclaré il y a plus d’une semaine perdure.

Les passagers d’une agence de voyages révèlent être retournés sur le site d’embarquement 30 minutes après le départ du bus, à cause d’un arrêt infructueux dans une station-service de Yaoundé. « Il n’y avait pas de gasoil. Nous sommes retournés à l’agence pour faire le plein du bus avec des réserves qui avaient été faites dans des bidons de 20 litres », explique un passager.