De l’orfèvre du silence à l’homme qui transforme l’ombre en lumière
Yaoundé, 19 décembre 2025 — Longtemps resté dans l’ombre du Cabinet Civil de la Présidence, Oswald Baboke, Directeur Adjoint du Cabinet Civil (DACC), s’impose désormais comme une figure centrale de l’échiquier politique et économique camerounais. Son nom circule dans les salons de Yaoundé, mais sa voix reste un mystère. Entre efficacité politique, empire industriel et réseaux stratégiques, Baboke incarne une puissance protéiforme, qui ne se contente plus d’être un simple collaborateur, mais dessine les contours d’un pouvoir autonome.
Un parcours ancré dans la discrétion et l’influence

Issu de la région de l’Est, Oswald Baboke a intégré très tôt les arcanes de la haute administration. Formé à l’école de la discrétion, il a fait ses premières armes dans l’entourage immédiat du couple présidentiel. En 2018, il est nommé Directeur Adjoint du Cabinet Civil, devenant ainsi un gestionnaire clé de l’agenda et de l’image du Chef de l’État.

Baboke ne se contente pas de servir le système : il prépare activement l’après. Avec la montée en puissance de JOCCIDALO Petroleum, il s’invite à la table des grands du secteur des hydrocarbures. Son implication dans des projets agro-industriels (comme Caoly à Dimako) et pharmaceutiques (comme Yitcheng) montre une volonté d’ancrer son influence dans les secteurs stratégiques du Cameroun.

Dans sa région natale, Baboke est perçu comme un régulateur officieux des ressources minières et un moteur du développement local. En soutenant des initiatives comme Caoly et Yitcheng, il se positionne en acteur de la souveraineté économique, transformant des terres enclavées en bassins de production. Son influence s’étend également au football, où il est vu comme le « bouclier » de Samuel Eto’o à la Présidence, un appui stratégique pour stabiliser une icône nationale.

Baboke incarne une nouvelle garde qui, tout en servant le système actuel, prépare activement l’avenir. Son ascension reflète une mutation du pouvoir camerounais : l’influence ne se limite plus aux couloirs d’Etoudi, mais s’étend aux secteurs économiques et sociaux. En combinant discrétion administrative et visibilité économique, il a su transformer l’ombre en lumière, devenant un acteur incontournable du Cameroun post-2025.