Actualités of Tuesday, 8 July 2025

Source: www.camerounweb.com

On s'en fout de ses milliards- Samuel Eto'o reçoit un uppercut en plein visage

Le directeur de Capitale FM monte au créneau contre le président de la Fédération camerounaise de football, accusé d'avoir détourné des fonds. Une sortie qui illustre la pression médiatique croissante sur l'ancien international.

L'affaire Samuel Eto'o continue de faire des vagues. Après les révélations sur le présumé détournement de 455 000 euros de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), c'est désormais Jean-Jacques Zé qui monte au front. Le patron de Capitale FM a choisi son émission phare "On refait la capitale" du 7 juillet pour lancer une charge frontale contre l'ancien international.

Dans une déclaration qui ne laisse place à aucune ambiguïté, Jean-Jacques Zé a tranché : "On s'en fout des milliards de Samuel Eto'o". Une prise de position qui témoigne de sa détermination à faire éclater la vérité sur cette affaire qui secoue le football camerounais depuis plusieurs semaines.
Cette sortie intervient dans un contexte de défiance générale envers les explications fournies par la Fecafoot. Le 30 juin dernier, le comité exécutif de l'instance dirigeante du football camerounais avait publié un communiqué affirmant avoir donné mandat à Samuel Eto'o pour transférer les fonds liés au match Cameroun-Russie sur son compte personnel.

Pour Jean-Jacques Zé, cette justification ne tient pas la route. Le chef de chaîne de Capitale FM estime que le communiqué du comité exécutif n'est "pas explicite" et exige que des "preuves concrètes de cet accord soient fournies". Une position qui reflète le scepticisme grandissant d'une partie de l'opinion publique face aux versions officielles.

Cette exigence de transparence s'inscrit dans une démarche journalistique que Jean-Jacques Zé partage avec d'autres confrères. Aux côtés d'Ernest Obama, il figure parmi les journalistes les plus déterminés à éclairer l'opinion publique sur cette affaire sensible.

L'intervention de Jean-Jacques Zé s'ajoute aux voix critiques qui s'élèvent depuis le début de cette polémique. Guibaï Gatama et Ernest Obama avaient déjà exprimé leurs doutes sur la version officielle, créant un front médiatique qui met la pression sur la Fecafoot.

Cette mobilisation journalistique témoigne de l'importance que revêt cette affaire pour l'opinion publique camerounaise. Au-delà de la somme en jeu, c'est la question de la gouvernance du football camerounais qui est posée.

Pour Samuel Eto'o, cette nouvelle charge constitue un épisode supplémentaire dans une série de controverses qui ternissent son image depuis sa prise de fonction à la tête de la Fecafoot. L'ancien buteur des Lions Indomptables, habitué aux éloges pour ses performances sur les terrains, doit désormais faire face à des critiques sur sa gestion administrative.
L'affaire des 455 000 euros s'ajoute ainsi à d'autres dossiers sensibles qui ont jalonné sa présidence, questionnant sa capacité à diriger sereinement l'instance dirigeante du football national.

À travers sa sortie médiatique, Jean-Jacques Zé se fait l'écho d'une demande plus large de transparence dans la gestion des affaires publiques et sportives. Son "On s'en fout des milliards" résonne comme un appel à privilégier la vérité sur les considérations financières ou de prestige.
Cette exigence de clarté pourrait contraindre la Fecafoot à fournir des explications plus détaillées sur les circonstances exactes de ce transfert de fonds. Car au-delà des personnalités impliquées, c'est la crédibilité de l'institution qui est en jeu.