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Actualités of Tuesday, 16 April 2024

Source: www.camerounweb.com

Obsèques du père d'Eto'o : 72 heures de symboles forts dans son bras de fer avec Biya

La famille Eto'o La famille Eto'o

Samedi 13 avril, Samuel Eto'o a rendu un dernier hommage à son père David, décédé un an plus tôt à 69 ans. Mais ces funérailles familiales ont pris une tournure des plus politiques pour le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), en plein bras de fer avec le pouvoir sur le choix du sélectionneur national.

Face à la foule venue nombreuse à Ngambè, berceau natal des Eto'o, l'ancien attaquant vedette a délivré un message très appuyé : "Papa, les morts ne sont pas morts. Je sais que de là où tu es couché, tu vois les honneurs que la plus haute autorité du pays [le président Biya, ndlr] t'a réservés."

Un hommage présidentiel rendu avec la présence remarquée de hauts gradés de l'armée comme le Bataillon d'intervention rapide (BIR) et la Garde présidentielle pour cette cérémonie d'enterrement. Un honneur chargé de symboles forts dans le contexte actuel.

Car ces obsèques interviennent en effet un mois seulement après que Samuel Eto'o a rejeté la nomination de Marc Brys comme sélectionneur des Lions Indomptables par la présidence. Un camouflet qui a déclenché de vives tensions avec le pouvoir.

Cette cérémonie funéraire était ainsi l'occasion pour Eto'o d'afficher une forme de soutien du chef de l'État, mais aussi de défier ce dernier : "J'ai appris de toi qu'on ne triche pas [...] j'avance sans jamais baisser les yeux devant l'adversité."

Des mots forts adressés au défunt père, mais aussi à ses "ennemis" dans un début de règlement de comptes à peine voilé avec le camp présidentiel.

Si le gouvernement était représenté, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi, à l'origine de la nomination du sélectionneur belge rejeté par Eto'o, brillait par son absence remarquée.

Des funérailles ultra-médiatisées qui auront duré 72h, de la levée du corps militaire à Douala jeudi à l'enterrement samedi à Ngambè. Un temps de deuil mais aussi de démonstration de force pour l'ancien Lion indomptable, engagé dans un bras de fer très politique pour garder la main sur les décisions autour de la principale équipe nationale.