Paul Biya est resté chez lui, dans son domicile privé à Bastos, sans se rendre à la présidence de la République depuis plusieurs jours. Même le sommet de la CEEAC à laquelle tous ses pairs était présents, Biya n'a pas pris le risque de participer.
Le choix est clair, Paul Biya n'a pas voulu prendre le risque d'offrir à ses opposants, des images affligeantes qu'ils utiliseront pour le dénigrer pendant la campagne présidentielle.
L'avenir de l'Afrique centrale était au cœur des discussions ce dimanche à Malabo, en Guinée équatoriale, à l'occasion d'un sommet extraordinaire des chefs d'État de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC). Initialement prévu au Cameroun, l'événement a finalement été délocalisé, une décision qui a soulevé de nombreuses questions.
Plus que le changement de lieu, c'est l'absence du président camerounais Paul Biya qui a particulièrement retenu l'attention. Dans un contexte où le rôle du Cameroun est attendu dans la dynamique régionale, cette non-participation a jeté une ombre sur la rencontre.
Les dirigeants présents ont planché sur des enjeux cruciaux, notamment la sécurité, l'intégration et la coopération économique pour faire face aux défis persistants de la sous-région. Si les discussions ont mis en évidence la nécessité d'une meilleure coordination entre les États membres, l'absence de l'un des acteurs majeurs laisse planer le doute sur l'engagement réel de tous les pays.
Alors que le sommet s'achève sur des perspectives de relance, le silence de Yaoundé sur les raisons de l'absence du président Paul Biya ne manque pas de faire réagir et d'alimenter les spéculations.