Nous sommes engagés dans ce combat contre le terrorisme - Gilles Thibault

Le fait est inédit. Pour la première fois, depuis le début des attaques de Boko Haram en terre camerounaise, un diplomate européen est descendu sur le terrain. Gilles Thibault a décidé d’aller dans ces zones, afin de toucher du doigt la réalité que vivent les populations en proie depuis plus de trois ans aux assauts répétitifs du groupe terroriste.

Le diplomate français, renseigne L’Œil du Sahel paru le 5 juin 2017, s’est rendu à Kousseri, Makary, Goulfey et Fotokol entre le 23 et le 25 mai. Il était en compagnie d’Abdoulaye Baldé, représentant du Programme alimentaire mondiale (PAM), au Cameroun. Une visite pour rassurer les Camerounais de l’engagement de la France à combattre, aux côtés du Cameroun, le terrorisme.

« Nous sommes engagés ensemble dans ce combat contre le terrorisme, contre ces barbares, qui tuent ici, qui tuent là-bas, qui tuent à paris, à Manchester, qui tuent partout dans le monde. Donc il faut voir ma présence comme un signe renouvelé de notre engagement, celui de la France, dans cette lutte commune ».

Cette descente sur le terrain avait une autre visée. « On est également là pour voir comment la communauté internationale, comment l’Union Européenne, comment la France soutient au quotidien les populations pour les aider à mieux se nourrir, à mieux se soigner, à survivre. La France le fait de trois manières : directement en donnant des ses subventions aux organisations internationales notamment le PAM et le HCR ; en donnant des subventions aux organisations non gouvernementales comme Alima, Solidarités International et d’autres encore. La France participe aussi à l’effort de de l’UE », a dit l’ambassadeur.

Pour sa part, le représentant du PAM s’est dit satisfait d’avoir rencontré des gens qui travaillent pour cette institution sur place pour discuter des améliorations à apporter. En se réjouissant de la visite de l’ambassadeur de France, il a dit espérer que Gilles Thibault porte le message auprès des autres diplomates sur la nécessité d’augmenter les financements au PAM.