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Actualités of Mercredi, 2 Mars 2016

Source: carmer.be

Nous avons besoin de Biya en 2018 - Bayero Fadil

Mohamadou Bayero Fadil Mohamadou Bayero Fadil

Le débat sur la candidature de Paul Biya à la prochaine élection présidentielle occupe depuis quelques jours les devants de scène politique nationale. Membre titulaire du Comité central du Rdpc, sénateur suppléant du Nord, agro-industriel, Mohamadou Bayero Fadil prend clairement position sur la question. Et ce ne sont pas les arguments qui font défaut…

#PrésidentPaulBiya Du Sud au Centre en passant par l’Ouest, le Littoral et l’Adamaoua, des élites du Rdpc demandent à leur Président de briguer un autre mandat en prélude à l’élection présidentielle de 2018. Celles de la Lékié ont même proposé une présidentielle anticipée en septembre 2016. Quelle pensez-vous de toutes ces initiatives quelque peu inattendues en cette période de crise sécuritaire ?
je tiens tout d’abord à vous rappeler que ce n’est pas la première fois qu’il est demandé au Président Paul Biya de se présenter ou d’organiser une élection présidentielle anticipée. Vous vous souvenez qu’en 1992, des hommes d’affaires camerounais avaient opéré la même démarche en exprimant leur souhait de voir le Chef de l’Etat briguer un autre mandat présidentiel en vue de continuer l’œuvre de construction nationale engagée depuis son accession à la magistrature suprême en novembre 1982.

Une délégation de ces opérateurs économiques, à majorité composée des ressortissants de la région de l’Ouest et dont je faisais partie, s’était rendue au palais de l’unité pour rencontrer le Président Biya dans l’optique de le soutenir s’il venait à se présenter. Le feu Tchanque Pierre, Président de la Chambre de Commerce, des Mines et de l’Industrie à l’époque, était le porte-parole de cette délégation des hommes d’affaires camerounais. Le reste de l’histoire, vous le savez. Les populations avaient renouvelé leur confiance au Président Paul Biya et c’est cette relation de confiance qui se poursuit aujourd’hui avec tous ces appels spontanés qui viennent d’un peu partout.

Pour revenir à votre question, et contrairement à ce que certains peuvent penser, une compétition politique ne se prépare pas le jour de l’élection ; et le calendrier électoral d’un pays peut subir des modifications si la conjoncture où des évènements l’imposent. Pour le Cameroun, nous avons la CAN 2019 qui arrive, la guerre contre le terrorisme nécessite des rallonges au niveau des opérations financières de l’Etat. Au regard de cette situation, serions-nous en mesure de supporter les incidences financières des élections générales en 2018 et d’organiser la CAN en 2019 ?

Sur un tout autre plan, la force du Rdpc réside justement dans cette capacité à anticiper sur les évènements pour maintenir sa flamme ardente ; celle qui débouche vers des victoires constructives. Nous avons encore besoin du Président Biya au pouvoir en 2018. Non seulement cette présence rassure tout le monde, y compris nos partenaires bilatéraux et multilatéraux ; le dernier séjour de Mme Lagarde, directrice générale du FMI, à Yaoundé est une illustration de cette marque de confiance. Retenez également que la fraicheur physique et l’efficacité dont fait preuve le Président Biya dans la gestion des grands dossiers sont des atouts majeurs qui comptent dans la fonction présidentielle. Ils sont très peu, ceux qui le voyaient braver les péripéties de deux septennats.

C’est certainement pour cette raison que plusieurs appels viennent de l’arrière-pays sollicitant un autre mandat ; les plus marquants étant les meetings de Douala et de Bafoussam. Devant cette mouvance populaire, les responsables politiques sur le terrain sont de plus en plus débordés. C’est une sollicitation qui ne saurait passer inaperçue. Nous attendons également que les formations politiques qui forment la majorité présidentielle se prononcent aussi pour cette actualité, au même titre que la société civile ; afin que nous regardions tous dans la même direction.

Concrètement, qu’est-ce qui peut objectivement justifier cet autre mandat au moment où l’alternance politique est vivement souhaitée au Cameroun 35 ans après…
La longévité au pouvoir n’est ni une déformation du jeu démocratique ; ni un hold-up politique. C’est l’émanation à la fois de la volonté populaire et les résultats des mécanismes constitutionnels qui fixent les conditions d’éligibilité à la fonction de Président de la République. Pour l’un ou l’autre cas, le géniteur du Renouveau a toujours été en conformité avec la règlementation en vigueur. Sa longévité est donc légitime et surtout positive au regard des avancées obtenues dans tous les secteurs de la vie nationale.

Ce travail doit se poursuivre pour inscrire durablement notre pays dans la modernité. Je fais ici allusion aux chantiers contenus dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi et le programme économique triennal destinés à consolider notre croissance économique. Sur ce plan, beaucoup reste à faire en ce qui concerne l’accès à l’eau potable, l’électrification, les infrastructures de base, l’éducation et la création des emplois. Et que dire des projets structurants à l’instar du Port en eau profonde de Kribi, des Barrages de Lom Pangar et Memvele, la construction des autoroutes, pour ne citer que ceux-là…

Ce sont des projets de grande envergure qui portent l’estampille du Président Paul Biya. Il doit aller jusqu’au bout de son action dans sa détermination de faire du Cameroun un pays émergeant et économiquement fort. Je tiens à souligner ici que les opérateurs économiques et les investisseurs étrangers ont besoin de cette assurance pour mener à bien leurs affaires. Ils ont besoin d’un pays stable et sécurisé.

Vous savez très bien que la sécurisation de nos frontières reste l’un des grands défis qui reste à relever par le Président de la République avec le soutien de tous les camerounais épris de paix et de progrès. Il a pris des initiatives encourageantes sur le terrain de la guerre contre Boko Haram et qui ont permis d’infliger de lourdes pertes à l’ennemi. C’est une question à la fois de patriotisme, de défense des intérêts et des valeurs qui incarnent notre République. /.