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Actualités of Jeudi, 8 Février 2018

Source: cameroun-info.net

Nomination de Clément Atangana: voici ce qui a impressionné Biya

Clément Atangana est depuis le 7 février 2018 président du Conseil constitutionnel du Cameroun, suite à un décret du président de la République, Paul Biya.

Sa nomination, ainsi que celle de 10 autres membre de cette institution a surpris plus d’un, d’autant plus que c’est depuis 22 ans, à la faveur de la révision constitutionnelle de 1996, que la mise en place de cette institution est attendue.

Depuis le décret du Chef de l’Etat, des réactions fusent dans les milieux intellectuels et au sein de l’opinion politique. Me Emmanuel Simh, l’un des vice-présidents du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), parti dirigé par Maurice Kamto, questionne le choix de Clément Atangana comme président du tout premier Conseil constitutionnel du Cameroun.

«Personne ne peut faire le reproche au Chef de l’Etat d’avoir mis en place une institution prévue par la constitution camerounaise. On pourra toujours dire que ça fait 22 ans et s’interroger sur l’opportunité, le timing, de la mettre aujourd’hui en place de manière inattendue. Puisque, à la vérité, c’était une surprise pour tous les camerounais», affirme Me Emmanuel Simh sur les ondes de la RTS ce jeudi 8 février 2018.

Pour lui, Clément Atangana aurait des accointances avec le parti au pouvoir, le RDPC, du fait que son épouse en est l’un des députés. «On peut également interroger la qualité des personnes chargées d’animer ce conseil constitutionnel, quand on se rend compte qu’on a rappelé aux affaires une personnalité qui était déjà retraitée, et qui avait entretemps pris le chemin de l’avocature. Mais on peut s’interroger sérieusement sur la présence du président Atangana dont l’épouse, personne ne l’ignore, est député du RDPC dans le Nyong et So’o. Mais, on attendra de voir ces personnes désignée à l’œuvre», conclut-il.

Rappelons que Clément Atangana est magistrat hors échelle, il aura été pendant deux décennies, le président de la commission générale de recensement des votes et président de la chambre administrative de la cour suprême.