Actualités of Wednesday, 20 August 2025

Source: www.camerounweb.com

Ngoh Ngoh reçoit une consigne claire, les choses bougent enfin dans le sens voulu par le peuple

« Monsieur Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d'État, secrétaire général à la présidence de la République, ordonnez la libération des 25 otages du Conseil constitutionnel », l'avocat Christian Ntimbane Bomo est formel, précis et concis. Le président du parti Héritage tape du poing sur la table. Cette affaire ne fait que trop durer, jure-t-il.

Après nos différentes interventions comme avocat du Collectif Sylvain Souop, je peux arriver aux conclusions suivantes. L'affaire relative aux gardes à vue abusives et irrégulières des compatriotes arrêtés le 4 août 2025 au Palais des congrès de Yaoundé, parce qu'ils voulaient, ou ont participé simplement à l'audience du Conseil constitutionnel, dont la loi reconnaît pourtant le caractère public, est une affaire politique, dénonce l'homme de droit.

À ses yeux, les arguments juridiques soulevés par les avocats, pourtant pertinents, n'ont aucun effet sur la justice militaire, qui n'a visiblement aucun pouvoir de décision sur la situation de ceux qu'on peut appeler les 25 otages du Conseil constitutionnel.

« Le Tribunal militaire étant un service du ministère de la Défense, lui-même rattaché à la présidence, les magistrats militaires, plus est du parquet, étant soumis à la chaîne de commandement militaire dont le sommet est le président de la République, monsieur Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d'État, secrétaire général, qui jouit du décret lui accordant délégation de signature, peut instruire ou ordonner la libération de ces otages », trouve Christian Ntimbane Bomo.

Reste à voir si Ferdinand Ngoh Ngoh s'exécutera. Le proche collaborateur de Paul Biya peut en effet faire libérer les personnes arrêtées. Mais le veut-il réellement ?